- la Miséricorde de Dieu -
   
retraite oecuménique internationale
de la Vraie Vie en Dieu
du 6 au 10 mai 2016
Loutráki (Corinthe), Grèce

Loutraki
Photo © Anita Spirig, 2016-05
Loutráki, où s'est tenue la retraite 2016 de La Vraie Vie en Dieu.

Cette retraite internationale de quatre jours de la Vraie Vie en Dieu s’est tenue du 6 au 10 mai 2015 à Loutráki, près de Corinthe, en Grèce.
Y participaient 250 pèlerins de 34 pays différents, dont 12 prêtres et membres du clergé de plusieurs dénominations d’Églises chrétiennes, notamment Orthodoxe, Catholique et Anglicane.
La retraite, animé par Vassula et par les enseignements de quatre des prêtres s’ouvrait vendredi matin 6 mai et prenait fin mardi soir 10 mai 2016.

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allocution du père Gavin
allocution du père Giuseppe
allocution du père John
allocution du père Theodoros
allocutions de Vassula
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L’importance de confesser à Dieu nos péchés

― père Giuseppe, STD, Ph.D. ―

 

“ La Paix soit avec vous ! ” C’est par ces mots que le Christ ressuscité a salué les apôtres effrayés, dans la Chambre Haute, le jour de Sa Résurrection. Ils restaient perplexes, anxieux et craintifs, alors le Christ a répété ces paroles : “ La Paix soit avec vous. ” Mais alors, Il ajouta : “ Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ” (Jn 20.19-23). Quel don extraordinaire ! Le Seigneur ressuscité proclamait que toutes Ses souffrances, Il les a endurées pour que nous puissions acquérir les dons du salut et du pardon. Il voulait que les Apôtres reçoivent ces dons. Il voulait qu’ils deviennent Apôtres de ce pardon pour les autres.

Le don du pardon de Jésus est le Sacrement de la Confession, également appelé Sacrement de Pénitence et de Réconciliation. C’est le lieu où nous rencontrons le Seigneur qui désire nous accorder le pardon et la grâce de vivre une Vraie Vie en Lui. L’Église considère la Confession comme tellement importante qu’elle encourage une fréquente Confession afin de grandir plus près du Christ et de Son Corps, l’Église. Par la grâce du Saint Esprit, nous recherchons le pardon et le repentir, à abandonner des habitudes de péché, et de croître dans la vie des vertus et de l’intimité avec Dieu.

Je rappelle ici les paroles de Vassula lorsqu’elle décrivait ses premières rencontres avec Jésus. Voici ce qu’elle dit :

“ …le Seigneur me demanda d’aller me confesser et de suivre également Ses règles qui sont dans les Écritures (cf. Jacques 5.16). J’ai pensé : l’Église nous a donné les prêtres, mais, bon, maintenant que j’ai reçu ce don de Dieu de Lui parler directement, pourquoi devrais-je passer par quelqu’un [d’autre] pour cette confession, alors que je puis m’adresser directement à Dieu ? Alors, croyez-moi, j’ai senti sur moi la colère de Dieu et Il m’a fait peur. Et vous savez, mon crayon est même tombé de ma main, et a volé au loin… Se confesser, même si beaucoup n’aiment pas le faire, est un acte d’humilité, c’est un acte de super-humilité. Ne pas vouloir se confesser, c’est comme si l’on manquait d’humilité, alors je crois en ce que dit le Seigneur. ”
(TLIG Radio ― émission du 15 février 2005).

Le Catéchisme de l’Église catholique (CEC) souligne ainsi l’importance de confesser ses péchés à Dieu dans la confession sacramentelle auprès d’un prêtre :
“ En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon-Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16.19). «Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef » ”(CEC, 1444)
Tout en reconnaissant que Dieu nous a donné l’occasion de confesser nos péchés auprès d’un prêtre, certains pourraient néanmoins objecter : « Pourquoi devrais-je me confesser si je ne suis pas conscient d’avoir commis de péchés graves ou mortels ? » En réponse, la première épître de St Jean révèle que :  
“ Si nous disons : « Nous n’avons pas de péché », nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons « Nous ne sommes pas pécheurs », nous faisons de lui un menteur et sa parole n’est pas en nous ” (1 Jn 1.8-10)
St Augustin note également que, bien que le Baptême efface le Péché Originel,  demeure chez le baptisé la “concupiscence”, qui est une inclination menant au péché. Alors que chez l’enfant, la concupiscence ne produit guère de mal, chez l’adulte, la concupiscence peut être combattue par l’humilité, la Confession et l’œuvre de la miséricorde. 1 Il y a lieu de se souvenir que le Sacrement de la Confession non seulement efface les péchés mais infuse en nous une vigueur positive appelée “grâce sacramentelle”, qui nous permet de mieux résister à la tentation, à progresser en sainteté et à obtenir un plus grand mérite dans le ciel. Les plus grands saints, remplis d’amour de Dieu et qui ont évité les péchés mortels, se confessaient fréquemment, conscients qu’ils étaient du grand bénéfice qui découle de ce Sacrement. Bien sûr, Jésus révèle à Sœur Faustine Kowalska que la Confession sacramentelle est une rencontre personnelle –  source de vie –, avec Jésus Lui- Même :
“ Ma fille, c’est toujours quand tu t’approches  de la confession, de cette source de Ma Miséricorde, que Mon Sang et l’Eau qui sortirent de mon Cœur, coulent sur ton âme et l’ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans Ma Miséricorde avec grande confiance, pour que Je puisse déverser en ton âme tous les trésors  de Ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c’est Moi-même qui t’attends. Je M’abrite sous l’autorité du prêtre, mais c’est Moi seul qui agis dans ton âme. Ici, la misère de l’âme rencontre le Dieu de Miséricorde. Dis aux âmes qu’elles ne puiseront à cette source de Miséricorde qu’avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n’y aura pas de bornes à Mes largesses. Les torrents de Ma grâce inondent les âmes humbles. ” (Journal de Sœur Faustine, 1601)

Que nous ayons tous besoin du pardon de Dieu par la Confession est souligné dans ce message de la Vraie Vie en Dieu, où Jésus révèle :
“ …il ne reste pas un homme juste, non, réellement pas un seul ; il n'y en a pas un seul qui comprenne puisque vous êtes tous sous la domination du péché ; [...] Je suis venu à vous, vous offrir un don gratuit : le don de Mon Amour ; [...] À moins que vous Me permettiez de déraciner tout ce qui, en votre cœur, n'est pas Moi, vous ne verrez jamais combien aujourd'hui, plus qu'en tout autre temps, Mon Saint Esprit recherche en vous la réconciliation et l'unité. Je vous ai montré comment vous unir. L'unité ne sera pas de la lettre mais de l'esprit. L'unité sera dans votre cœur. La réconciliation se fera dans les cœurs et non par la signature d'un traité !  [...] Apprenez que Mon Sacré Cœur attend de vous : la charité, la générosité, la prière  et un esprit de réconciliation, et que vous vous aimiez les uns les autres comme Je vous aime. Entendrai-Je de vous votre cri de capitulation et de repentir ? ” (La Vraie Vie en Dieu, 14  septembre 1992)
Dans ce message, Jésus nous rappelle que le premier pas que chacun d’entre nous doit faire vers l’unité des Églises est tout d’abord de s’unir et de se réconcilier avec Dieu dans nos cœurs. C’est ce qui se passe toujours dans la Confession sacramentelle.

Une autre raison pour laquelle Dieu nous demande de confesser nos péchés, c’est de nous préparer au “Jour du Seigneur”. À Vassula, Jésus révèle :

“ Je vous le dis : malheur à celui qui se trouvera sans Ma Lumière en Mon Jour… ceux-là, Je les purgerai par Mon Feu ; quant à ceux qui ont gardé Mes préceptes et Ma Loi basée sur l'amour, et qui sont le sel de la terre, ils ne seront pas éprouvés par le feu, [...] Mon Jour est imminent et malheur aux cadavres en ce Jour de Mon Retour ; hélas également pour ceux qui avaient centré leurs vies sur les choses matérielles, lorsque Mon Jour viendra ; Mon apparence sera le feu ; déjà, Mes Pas Se font entendre et Mes Empreintes sont vues par beaucoup ; tandis que Je Me révèle à ceux qui ne M'avaient pas reconnu, tandis qu'en ces temps de grâce, Je Me suis présenté comme Miséricorde et comme une Lampe, Je Me révélerai alors comme un Feu consumant. ”(La Vraie Vie en Dieu, 1er juin 2002)
Vous voyez pourquoi il est si important d’aller se confesser ? Dans la Confession, nous sommes absous pour toujours de tous nos péchés et, pour ceux dont c’est le cas, le Jour du Seigneur sera beaucoup moins sévère que pour ceux qui, en ce temps de miséricorde (particulièrement durant l’année du Jubilé de la Miséricorde), ont ignoré l’appel de Jésus à se réconcilier avec Lui et avec Son Église.
Alors, comment confesser sacramentellement nos péchés ? Tout d’abord, nous approchons le Sacrement sans peur mais avec une grande confiance en la miséricorde de Dieu ; ensuite, nous confessons tous nos péchés avec un cœur contrit (c’est-à-dire que, par amour pour Dieu, nous prenons la ferme résolution d’éviter le péché). Il est à noter que tout ce qui nous est demandé de confesser est (a) la “nature” (grave ou vénielle) et (b) le “nombre” de tous les péchés dont nous sommes capables de nous souvenir. Souvenons-nous que ce n’est pas une cour de jugement, mais un lieu où Dieu Se réjouit dans Son acte de pardon inconditionnel. Nous faisons de notre mieux et Dieu fait le reste.
Dans son homélie de la messe du matin du 24 juillet 2015, le pape François affirmait :
“La confession n’est pas un jugement mais une rencontre avec Dieu qui pardonne tous nos péchés, sans exception.” Fondant sa réflexion sur un passage de l’épître de St Paul aux Hébreux, le pape François a déclaré : “Tout d’abord, Dieu nous pardonne toujours. Il ne s’en lasse jamais. C’est nous qui nous lassons de demander pardon. Mais Il ne se lasse pas de nous pardonner. Lorsque Pierre demande à Jésus : « Combien de fois dois-je pardonner ? sept fois ? » ― « Non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois. » (Mt 18.21) …c’est-à-dire toujours. C’est ainsi que Dieu nous pardonne : toujours. Mais si vous avez vécu une vie remplie de tellement de péchés, de tant de chose affreuses, mais à la fin, vous êtes un tant soit peu repentant, vous demandez pardon, alors Il vous pardonnera immédiatement ! Il nous pardonne toujours…  Il n’y a pas de péché qu’il ne pardonnera pas.2 Il pardonne tout.  [Certains disent :] ‘Mais, père, je ne vais pas me confesser parce que j’ai commis tellement d’affreux péchés, tellement que je ne puis être pardonné.’  Non, ce n’est pas vrai.  Il pardonne tout. Si vous allez vous confesser dans un esprit de repentir, Il pardonnera tout… Tant de fois, Il ne vous laisse même pas parler ! À peine avez-vous commencé à demander pardon, que déjà Il vous fait sentir cette joie du pardon avant même que vous ayez terminé de tout confesser…
Où est la rencontre en cela ? La rencontre avec le Seigneur qui vous pardonne, vous embrasse et se réjouit. Et c’est notre Dieu qui est si bon. Nous aussi, nous devons l’enseigner [aux autres] : apprenons à nos enfants et à nos jeunes à faire une bonne confession, parce qu’aller se confesser, ce n’est pas comme aller chez le teinturier faire enlever une tache. Non ! C’est aller rencontrer notre Père qui nous pardonne, qui nous pardonne et Se réjouit. ”

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1. Augustine, pec. mer. 2.4.4, CSEL 60.73-75 ; PL 44.152-153 ; NBA 17/1.120-122.

2. Le “blasphème contre le Saint Esprit” (Mt. 12.31) qui ne sera pas pardonné est un péché grave (mortel) que l’on emporte dans la tombe sans l’avoir confessé ; il devient “impardonnable” si l’on meurt avec.  St Augustin est clair à ce sujet lorsqu’il affirme que “celui qui meurt en état d’obstination est coupable du péché contre le Saint Esprit” (Enchiridion, lxxxiii).  Le Catéchisme de l’Église catholique relate également que le péché mortel détruit la charité [l’amour] dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu ― qui est sa fin ultime et sa béatitude ― en lui préférant un bien inférieur.” (CEC, 1855). Et quelle est cette charité (amour) qui est détruite par un péché mortel non confessé si ce n’est le don par le Saint Esprit de la participation à la vie de Dieu ?  St Paul révèle : « l’amour de Dieu a été déversé dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné » (Rom. 5.5).

 

 

 

 

 

 

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Mise en page : 16.05.2016 12:35
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