- la Miséricorde de Dieu -
   
retraite oecuménique internationale
de la Vraie Vie en Dieu
du 6 au 10 mai 2016
Loutráki (Corinthe), Grèce

Loutraki
Photo © Anita Spirig, 2016-05
Loutráki, où s'est tenue la retraite 2016 de La Vraie Vie en Dieu.

Cette retraite internationale de quatre jours de la Vraie Vie en Dieu s’est tenue du 6 au 10 mai 2015 à Loutráki, près de Corinthe, en Grèce.
Y participaient 250 pèlerins de 34 pays différents, dont 12 prêtres et membres du clergé de plusieurs dénominations d’Églises chrétiennes, notamment Orthodoxe, Catholique et Anglicane.
La retraite, animé par Vassula et par les enseignements de quatre des prêtres s’ouvrait vendredi matin 6 mai et prenait fin mardi soir 10 mai 2016.

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allocution du père Gavin
allocution du père Giuseppe
allocution du père John
allocution du père Theodoros
allocutions de Vassula

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LA MISÉRICORDE DE DIEU
― Rév. Chanoine Dr Gavin ―

 

Jésus a donné une parabole (Luc 18,10-14) à l’intention de ceux qui sont suffisants et méprisent les autres.

« 10 Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre publicain.  11 Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain ;  12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j'acquiers.  13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant: Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis !   14 Je vous le dis: ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non. Car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé. »

 

DE LA CHAIR À L’ESPRIT

Nous, êtres humains, sommes des amphibiens. C.S. Lewis a décrit l’homme comme un amphibien, « moitié esprit et moitié animal...
En tant qu’esprit il fait partie du monde éternel, mais en tant qu’animal il vit dans le temps. »

De même que certains animaux vivent aussi bien dans l’eau que dans l’air, nous vivons dans la chair et dans l’esprit. Notre vie commence dans la chair, ce que nous pourrions appeler temporairement autosuffisance ; à mesure que nous apprenons à connaître Jésus, nous avançons plus profondément dans la vie de l’Esprit.

La clé de ce cheminement de la chair à l’Esprit est la miséricorde de Dieu.

Dans cette parabole, Jésus, selon son habitude, utilise la formule dramatique de l’hyperbole, il exagère pour nous aider à comprendre. Il prend comme exemple quelqu’un qui serait justifié de tirer orgueil de ce qu’il a réalisé – le pharisien, pieux et méticuleux – et le compare à un homme qui n’a aucun crédit ni auprès de Dieu ni auprès des hommes, un homme politiquement compromis, car il collecte les impôts pour les oppresseurs détestés d’Israël, et qui  n’a aucun statut en Israël. Comment se fait-il que l’un retourne chez lui en ayant trouvé grâce auprès de Dieu et non pas l’autre ? L’homme dévot et méticuleux était étranger à la miséricorde – mais l’homme brisé et compromis a compris que la miséricorde était son remède.

Faire appel à la miséricorde de Dieu, c’est aller de la chair à l’Esprit, de l’autosuffisance à la confiance en la générosité de Dieu.

Sachant que la miséricorde était la clé de ce mouvement d’autosuffisance vers la vie dans l’Esprit, la tradition hésychaste a donné naissance à la Prière de Jésus, qui donne aux chrétiens un moyen de toujours prier dans l’Esprit: « Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur. »

L’Église a toujours compris que la force de cette prière, c’est que, dans la première partie, les démons tremblent chaque fois que le nom de Jésus Seigneur est invoqué, et que, dans la seconde, le cœur est doucement conduit de la chair à l’Esprit chaque fois qu’il fait appel à la miséricorde.

 

DÉJOUER L’ACCUSATEUR

Une des manières d’expérimenter la douleur et les blessures de notre combat spirituel est de respirer la pollution de l’accusation.

C’est, évidemment, l’influence de l’ennemi qui s’approche et nous hante par des rumeurs ou des allusions accusatrices.

On pense généralement que les pensées et les sentiments d’autocritique que nous partageons tous sont le fruit d’un sentiment de faiblesse psychologique. Il est évident qu’un sentiment de fragilité psychologique commune est le terreau dans lequel ces accusations peuvent s’enraciner.

Mais l’effet le plus profond de ce sentiment d’être accusé est de nous faire croire que si nous sommes impardonnables à nos propres yeux, nous devons aussi être impardonnables aux yeux de Dieu.

L’accusation a pour but de nous faire craindre Dieu d’une manière destructrice – de nous empêcher de demander l’aide de Dieu. Nous craignons qu’une rencontre avec Dieu conduira à notre condamnation – nous sommes terrorisés par la peur qu’une rencontre avec Dieu sera une rencontre avec la sévérité et le jugement.

Notre Seigneur viendra certainement juger le monde. Mais, avant le jugement, il offre aussi sa miséricorde, de sorte qu’en répondant à Sa miséricorde, nous puissions échapper à la culpabilité et aux conséquences de notre volonté propre et de nos désirs imparfaits.

Les Messages nous disent clairement que nous ne pouvons pas abuser de sa patience et de son amour en supposant que Sa patience est sans limite et sans fin :

« Bientôt Je révélerai également Ma Justice ; Mon Plan a un temps déterminé ; Mes appels Miséricordieux ont aussi un temps déterminé ; une fois achevé ce temps de Miséricorde, Je montrerai à tous, bons et mauvais, que Ma sévérité est aussi grande que Ma Miséricorde, que Ma colère est aussi puissante que Ma clémence ; toutes les choses prédites par Moi se passeront maintenant rapidement ; rien ne peut en être soustrait. » (La Vraie Vie en Dieu, 19 février 1993)

 

LA MISÉRICORDE EST TEMPÉRÉE PAR LE DON DU TEMPS

Mais nous devons lire les Messages de notre Seigneur dans le bon ordre. Il dit « une fois achevé ce temps de miséricorde. » Il commence par la miséricorde. Ceux qui ne répondront pas à Sa miséricorde devront faire face à Sa sévérité, mais Il commence par la miséricorde.

Mais qu’est-ce qui nous empêche de saisir la miséricorde ? C’est souvent la peur.

La peur qui est murmurée dans notre cœur a pour but de nous détourner de Dieu, parce que nous avons peur d’être jugés et condamnés. C’est cette peur qu’on connue Adam et Ève dans le jardin d’Éden après avoir mangé le fruit de l’autodétermination, une connaissance du bien et du mal qu’ils étaient incapables de supporter. Ils ont entendu le Seigneur qui s’approchait et se sont cachés, car ils avaient honte d’être nus.

Mais la voix de l’accusation ne vient pas de Jésus. Elle vient naturellement de Satan. On l’appelle l’accusateur des frères. Le premier réflexe de Satan est d’accuser – le premier instinct de Jésus est de pardonner. C’est Jésus qui, dans son agonie sur la croix, murmure « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » ; il ne dit pas cela pour les méritants, mais pour les non-méritants.

Nous continuons de flirter avec l’idée plus ou moins consciente que nous pourrions avoir fait quelque chose pour nous attirer son pardon. Mais, à la racine de toute miséricorde, il y a la réalité qu’elle est tout à fait imméritée. Quand Jésus, sur la croix, demande pardon, c’est pour ceux qui n’ont rien fait du tout pour l’attirer ou le mériter.

La miséricorde est le contraire du mérite.

L’ennemi nous menace par l’accusation pour nous empêcher de nous jeter dans les bras de Dieu – des bras pleins de miséricorde. La miséricorde est la clé qui ouvre la porte entre la chair et l’Esprit – la miséricorde est l’antidote au poison de l’accusation et nous donne le courage de courir le risque de nous mettre en présence de Dieu et de nous ouvrir à la formidable et redoutable réalité de Sa voix.

 

LA MISÉRICORDE – L’ANTIDOTE

Le passage de l’Évangile de Jean 8 de la femme surprise en flagrant délit d’adultère nous montre la miséricorde agissante de Jésus.

Nous savons que la Loi condamne à juste titre, et nous nous attendons à ce que Jésus respecte la loi. Mais, comme dans le cas de la femme adultère, nous découvrons qu’Il ne veut pas être notre accusateur. Son rôle n’est pas de nous condamner.

Dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé  1, Maria Valtorta développe la réponse de Jésus aux accusateurs. Quand ils demandent si elle doit être lapidée pour ses péchés, Jésus écrit dans le sable. Il écrit les péchés des accusateurs : « Usurier », « Faux », « Fils irrespectueux », « Fornicateur », « Assassin », « Profanateur de la Loi », « Voleur », « Luxurieux », « Usurpateur », « Mari et père indigne », « Blasphémateur », « Rebelle à Dieu », « Adultère ».

Sachant quels étaient leurs péchés – les écrivant dans le sable pour que tous les voient – il les met au défi de se déclarer sans péché comme condition pour appliquer la loi.

Inévitablement, ils s’en vont et Jésus continue d’écrire en les décrivant à travers le regard de Dieu qui voit l’état de l’âme au-delà des apparences extérieures : « Pharisiens », « Vipères », « Tombeaux de pourriture », « Menteurs », « Traîtres », « Ennemis de Dieu ».

Puis il dit à la femme accusée : « Personne ne t'a condamnée ? » Elle répond: « Personne ». Il lui dit : « Alors, moi non plus je ne te condamne pas », puis vient l’appel au repentir qui accompagne toujours l’exercice de la miséricorde : « Va, et ne pèche plus. »

Notre Seigneur sait que nous péchons. Il sait que nous sommes accusés – mais, en tant que Sauveur, sa réponse est la miséricorde et l’appel à changer de direction. À changer nos choix, nos priorités, à changer nos préférences ; il nous appelle au repentir. La metanoia : un changement de vision du monde, un changement de point de vue, de priorités, de dimensions, de valeurs. La miséricorde appelle et produit le changement.

Quand Maria Valtorta décrit la conversation entre Jésus et ses disciples, le lendemain, Judas interpelle Jésus et lui demande pourquoi il l’a laissée partir. En cherchant à comprendre la miséricorde de Jésus, il dit : « Ah ! elle s'était repentie ! Elle t'a supplié et Toi... ? »

Et Jésus répond :

« Non. Elle ne s'était même pas repentie. Elle était seulement humiliée et effrayée. »

Matthieu se mêle à la conversation et dit assez aimablement : « Le pardon doit être donné à qui le demande », mais Jésus répond :

« Oh ! Si Dieu devait pardonner seulement à ceux qui le demandent ! Et frapper tout de suite celui qui à la faute ne fait pas suivre le repentir ! Tu ne t'es jamais entendu pardonner avant de t'être repenti ? Peux-tu vraiment dire que tu t'es repenti et que c'est pour cela que tu as été pardonné ? »

« Écoutez-moi tous, car plusieurs d'entre vous trouvent que je me suis trompé, et que Judas a raison. Il y a ici Pierre et Jean. Ils ont entendu ce que j'ai dit à la femme et ils peuvent vous le répéter. Je n'ai pas fait preuve de sottise en pardonnant. Je n'ai pas dit ce que je dis aux autres âmes, auxquelles j'ai pardonné parce qu'elles étaient tout à fait repenties. Mais j'ai donné à cette âme la possibilité et le temps d'arriver au repentir et à la sainteté, si elle veut y arriver. »

Cela aussi est le don de la miséricorde – le temps de se rendre compte qu’il est nécessaire de se repentir. Le temps est un aspect de la miséricorde de Dieu pour nous. Notre Seigneur comprend les conflits dans notre âme et la confusion de notre esprit.

Aux chapitres 7 et 8 de l’épitre aux Romains, saint Paul décrit l’état de l’esprit et du cœur divisés en regard de nos aspirations :

15 Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais.  16 Or si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais, d'accord avec la Loi, qu'elle est bonne ;  17 en réalité ce n'est plus moi qui accomplis l'action, mais le péché qui habite en moi.  18 Car je sais que nul bien n'habite en moi, je veux dire dans ma chair ; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir :  19 puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas.  20 Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui accomplis l'action, mais le péché qui habite en moi.  21 Je trouve donc une loi s'imposant à moi, quand je veux faire le bien ; le mal seul se présente à moi.  22 Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur ;  23 mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres.  24 Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ?  25 Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! C'est donc bien moi qui par la raison sers une loi de Dieu et par la chair une loi de péché.   1 Il n'y a donc plus maintenant de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus.   La loi de l'Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t'a affranchi de la loi du péché et de la mort. (Rm 7,15-25 ; 8,1-2)

Dieu fait miséricorde, même si nous retombons constamment dans le péché, même si nous répétons sans cesse les mêmes fautes ; il fait miséricorde, même si nous n’avons pas encore dominé le péché qui est tapi en nous.

Ce n’est pas comme si nous pouvions prétendre que notre repentir est toujours parfait. La miséricorde de Dieu n’est pas conditionnelle à notre bon comportement. Elle est simplement la miséricorde – la grâce, le pardon – mais elle cherche à nous attirer plus intimement dans les bras de Dieu par la simple gratitude. Et quand notre volonté est faible, notre gratitude devient le combustible qui alimente notre combat pour le repentir.

Nous ne sommes pas pardonnés parce que nous avons réussi ou que nous l’avons mérité par notre repentir, mais parce que Dieu est miséricorde.

Sa miséricorde, comme pour la femme surprise en flagrant délit, a pour but de nous conduire à confronter notre besoin de repentir. Le repentir peut, en certains cas, être soudain et immédiat, mais, quand notre désobéissance est profondément enracinée, il peut être long et difficile.

 

Nous lisons, dans le message du 6 août 1991 :

« Je vous donne suffisamment de temps pour vous amender mais ta génération comprendra-t-elle ? seront-ils désireux de changer leur vie ? »
« [...] Alors, continue à prier pour tes frères ; Je dis : il n'en ira pas aussi sévèrement pour Sodome que pour cette génération ; te souviens-tu de Ninive ? ils étaient au bord d'un grand désastre mais ils écoutèrent Jonas, Mon porte-parole et du plus haut jusqu'au moindre… tous jeûnèrent, se repentirent et firent vœu de changer leur vie et de vivre saintement ; « prenez les chemins de jadis, renseignez-vous sur les chemins du passé », recherchez la vérité ; Ma fille, heureux l'homme qui suivra Mon conseil ; laisse-Moi te dire encore une chose ; Moi, l'Oint, Je vous embraserai tous de Mon Feu et vous consumerai pour donner à votre âme une nouvelle vie ; il Me reste peu de temps maintenant : ces Temps de Miséricorde et de Grâce sont presque finis ; Je ne dissimule pas Mes Plans pas plus que Je ne cache Ma Face ; Je révèle Ma Face comme jamais auparavant. » (La Vraie Vie en Dieu, 6 août 1991)

 

LE TEMPS S’ACHÈVE

Le temps de la miséricorde ne va pas durer éternellement – mais il est une fenêtre ouverte sur le présent et nous devons en profiter.

Notre Seigneur nous dit clairement ce qu’Il fait et où nous nous situons dans Son plan – nous sommes près de la fin d’une période de miséricorde. Dieu nous a donné assez de temps – mais Il nous demande maintenant un sérieux changement de vie.

La miséricorde nous permet de faillir et de tomber – mais le don de plus de temps est l’occasion donnée par Dieu de faire plus d’efforts, d’avancer avec plus de détermination dans la direction qu’Il nous invite à prendre.

Ce qui compte n’est pas le nombre de nos chutes, mais notre détermination à changer de direction et à avancer, en titubant, en tombant, en rampant vers le Royaume des cieux, vers Jésus et non pas en nous éloignant de Lui.

La miséricorde nous relève, nous répare et nous pardonne. Le don du temps nous permet de répondre à la miséricorde en poursuivant avec détermination notre cheminement dans une nouvelle direction.

Dans le Message du 4 août 1991, nous lisons ce rappel :

« Repentez-vous ! car le Temps de la Miséricorde est presque fini ; changez vos vies et vivez saintement ; sacrifiez-vous et amendez vos vies. » (La Vraie Vie en Dieu, 4 août 1991)

En quoi consiste ce repentir ?

Le Message du 17 juillet 1989 nous le dit :

« Ma Miséricorde aujourd'hui s'étend d'un bout à l'autre de la terre ; écoutez Ma Voix aujourd'hui, acceptez Ma Miséricorde d'aujourd'hui ; Je vous demande solennellement de prier avec votre cœur, de jeûner, de vous repentir, de vous aimer les uns les autres, de vous renouveler en une fournée complètement nouvelle afin que Je puisse montrer Ma Gloire à travers votre transfiguration. » (La Vraie Vie en Dieu, 17 juillet 1991)

Voici donc les étapes dans la nouvelle direction :

Nous devons prier avec notre cœur, jeuner, nous aimer les uns les autres et nous laisser ainsi renouveler.

Nous devons aussi cultiver la simplicité et la pureté.

 

CULTIVER LA SIMPLICITÉ ET LA PURETÉ

Dans le message du 9 avril 1996, notre Sainte Mère nous dit :

« Ma Vassula, maintenant, écoute-Moi très attentivement :
le Seigneur, dans Sa Miséricorde, vous a donné ce Trésor directement de Son Sacré Cœur ; Il a déployé la force de Son Bras en apportant cette bonne nouvelle aux confins de la terre ; si seulement vous saviez tout ce que le Seigneur vous offre en votre temps ! mais l'Esprit du Seigneur vient seulement aux simples et aux purs de cœur et les comble de Ses Dons ; à ce jour, Sa gloire brille sur les humbles, et Il continuera à renvoyer les riches démunis… » (La Vraie Vie en Dieu, 9 avril 1996)

Les Messages de La Vraie Vie en Dieu personnifient la miséricorde de Dieu.

Dans sa miséricorde, notre Seigneur promet de guérir l’Église de ses fractures et de ses schismes.

Le théologien Lesslie Newbigin, de l’Église de l’Inde du Sud, avait l’habitude de dire, en parlant des divisions, que l’Église était désespérément divisée en trois tribus :

l’Église du Père – qui comprend les catholiques et les orthodoxes ; l’Église de la Parole ou du Fils – les protestants ; et l’Église de l’Esprit – les pentecôtistes.

Il appelait à l’unité, afin que l’Église tout entière soit renforcée par les ressources qui avaient été tragiquement divisées dans une forme d’apartheid ecclésial. Son analyse était convaincante et pressante. Mais analyser n’est pas difficile – ce qui est difficile, c’est de guérir.

Les Messages nous fournissent la compréhension, mais aussi le remède :

C’est le remède de la miséricorde.

Plusieurs voix s’élèvent en faveur de l’unité, depuis le Conseil œcuménique des Églises jusqu’aux agences œcuméniques de diverses dénominations, mais cela n’a pas donné grand-chose.

L’Esprit donne naissance à l’esprit ; le rationnel donne naissance à des comités.

Les comités sont créés pour se pencher sur les arguments théologiques issus des luttes de pouvoir entre les orgueilleux et les coléreux, de la corruption de la foi par des concepts laïques et des divisions entre partis, et ils cherchent à les arbitrer selon une sorte de plus bas dénominateur commun.

Rien de tout cela ne touche le cœur des fidèles. Rien de tout cela n’apporte l’humilité ou la pauvreté en esprit qui sont la condition première pour réparer le corps du Christ et acquérir la sagesse d’en haut.

Et la raison pour ces piètres résultats, c’est que, en dépit de leur intérêt pour les choses de l’Esprit, ils recherchent l’unité du corps du Christ en se fiant à la chair – à une théologie rationaliste.

Renforcé par un sentiment de sa propre importance dénominationnelle qui a pris le pas sur l’amour et l’humilité, le mouvement œcuménique officiel est engagé dans une sorte d’autosuffisance diplomatique en contradiction avec les vertus de l’Esprit Saint.

Notre Dame nous dit clairement que les Messages ne sont entendus que par ceux qui sont prêts à cultiver la sorte de simplicité que l’on trouve dans les Béatitudes ; ils ne peuvent être reçus que par ceux dont le cœur a été purifié par la faim du Dieu vivant.

C’est le remède de la miséricorde pour le cœur, mais aussi pour l’esprit – car nous nous posons des questions légitimes sur les sujets qui nous divisent.

Voulons-nous poser des questions théologiques sur les relations entre l’Église et la culture ?

Les Églises sont aujourd’hui déchirées par les soi-disant progressistes qui poussent les fidèles à abandonner les aspects de la foi qui sont devenus contre-culturels. Mais, dans sa miséricorde, le Seigneur nous dit, dans les Messages, que les chrétiens orthodoxes doivent être particulièrement soutenus, car ils ont conservé l’essentiel de la foi apostolique contre les marées et les pressions d’une culture changeante et éphémère.

Voulons-nous savoir quelle place l’évêque de Rome doit occuper dans le cœur de tous les chrétiens ? Les Messages disent clairement qu’il est Pierre, le roc sur lequel l’Église est fondée, et que les protestants et les orthodoxes sont invités à le reconnaître comme tel.

Voulons-nous savoir quel est le rôle de la Vierge Marie dans le renouveau et la protection de l’Église, ou comment elle est honorée dans le ciel ? Les Messages sont une sorte de midrash, un commentaire des Écritures, et nous invite à faire d’elle notre propre mère, à renforcer nos prières par les siennes, à combattre les stratagèmes pernicieux du démon par la puissance de son obéissance et de sa pureté.

Voulons-nous trouver une solution œcuménique au mystère de la messe ? Les Messages nous parlent du miracle de la présence de notre Seigneur dans une petite hostie blanche qui transcende tout langage théologique pour la décrire, la limiter ou l’expliquer.

Voulons-nous savoir Pourquoi l’évangélisation est si faible et inefficace vis-à-vis un laïcisme ou un athéisme agressifs ? Les Messages nous avertissent que notre évangélisation ne sera puissante que lorsque l’Église sera unie.

Si le corps du Christ est brisé par notre orgueil et notre désobéissance, la puissance de notre témoignage est anémiée d’autant. Quand l’Église sera guérie par la réconciliation dans l’Esprit, la puissance de notre évangélisation et de notre témoignage croîtra.

Aucun conseil œcuménique ne nous dira cela.

Existe-t-il des techniques théologiques pour réunir l’Église brisée autour d’un même autel dans le mystère de l’Eucharistie ? Aucune n’a réussi jusqu’à maintenant – seule le peut l’autorité de la voix de Dieu qui nous dit de cesser d’utiliser la messe comme arme de distinction et de division, de nous approcher de l’autel en mettant de côté les programmes de nos comités œcuméniques et de nous tenir ensemble dans une commune obéissance à la volonté de Dieu plutôt qu’au poids de l’Histoire.

Les Messages sont le remède de la miséricorde.

 

LA JOIE DE LA MISÉRICORDE ET LE MARIAGE – les épousailles de l’Église

La miséricorde de Dieu nous apporte le pardon et la restitution, mais elle rend Dieu joyeux – elle Le rend heureux. Il se délecte de faire miséricorde et nous invite à partager sa joie et ses délices.

Notre Seigneur nous dit :

« Le Prodige Lui-Même S'est penché d'en-haut pour raviver cette génération mourante, montrant Ma puissance Souveraine, mais la miséricorde également, de la manière la plus ineffable, par Mon Œuvre Divine en toi ; J'ai versé goutte à goutte, comme une myrrhe distillée, Ma Sagesse dans ton oreille pour ouvrir ton entendement ; ah ! quels délices J'ai rassemblés lorsque J'ai accompli ce prodige des prodiges ! quel divin plaisir J'ai obtenu de Mon bienveillant acte de Miséricorde, prévoyant que la restauration était à portée de main ! quelle joie et quel bonheur ont comblé Mon Cœur lorsque Je t'ai libérée de ta misère et de l'esclavage du mal, t'attirant, au lieu de cela, près de Moi pour que tu deviennes un enfant qui jouera toujours avec Moi ; alors, afin de fixer tes yeux sur Ma dignité royale et pour que tu commémores nos épousailles pour toujours, J'ai placé les plus doux baisers sur ces lèvres qui glorifieraient Mon Nom, augmentant ton attention envers Ma suprême douceur, afin que Je t'entende dire : « le Seigneur Dieu m'a épousée, ornant mon âme de Lui-Même. »
(La Vraie Vie en Dieu, 12 février 2000)

La miséricorde est le lien des épousailles et du mariage entre notre Créateur et son peuple perdu.

 

LA PROPHÉTIE EST LA POÉSIE DE LA MISÉRICORDE

Notre Seigneur nous dit que l’apostasie dans laquelle nous avons été pris au piège et blessés a toujours été annoncée par Lui et que la prophétie est le moyen par lequel sa miséricorde agit pour nous libérer.

La prophétie est le poème de la miséricorde.

« Moi, la Lumineuse Divinité, longtemps avant votre création, J'avais anticipé cette Grande Apostasie ; n'ai-Je pas alors le droit de susciter des prophètes ? tout le ciel se réjouit puisque, dans Notre gracieuse condescendance, Nous avons eu pitié de votre apathie ; J'ai suscité des prophètes pour qu'ils reçoivent directement et en tout temps Mes appels célestes accompagnés d'un flot de grâces… » (La Vraie Vie en Dieu, 12 février 2000)

Permettez-moi de conclure par le poème de la Miséricorde extrait du message du 12 février 2000 :

« Mon prophète est envoyé comme Mon ambassadeur royal à chaque vil coin de cette terre pour vous chanter la droiture, la gentillesse, la sainteté, la vertu, et pour vous rappeler à tous Mes Voies, rappelant à chaque homme de tous rangs que :
- Onction des pauvres en esprit, Je Suis ;
- Garant de votre bien-être, Je Suis ;
- Lumineuse Divinité et Source du Sublime Amour, Je Suis ;
- Souverain et Époux de toute la création, Je Suis ;
- Restaurateur et Lampe du corps et de l'âme, Je Suis ;
- Consolateur des persécutés à cause de la justice, Je Suis ;
- Baume et Onction des malades et des mourants, Je Suis ; et que Je suis votre Seigneur et Dieu mais également votre Ami, votre Compagnon et votre Père ;
Je Me donne sans cesse à vous, génération, pour parfaire votre image que vous avez tant déformée et souillée par toutes vos actions mauvaises, vos péchés, et votre résistance obstinée à Me reconnaître comme votre Père ; et si Je Me donne sans cesse à vous, c'est afin que vous vous éleviez par grâce et que, par la grâce, votre vue soit restaurée pour voir les choses invisibles qui ne s'usent jamais. » (La Vraie Vie en Dieu, 12 février 2000)

 

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1. Il poema dell’Uomo-Dio, 3e année de la vie publique, chap. 189,  volume 7, pages 221 sq., Éditions Pisani, trad. de l’italien par Félix Sauvage.

 

 

 

 

 

 

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Mise en page : 16.05.2016 12:35
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