VASSULA EN ASIE
DU 6 JANVIER AU 2 FEVRIER 1998

 

  L'INDE   (Après le voyage aux Philippines)

En quittant les Philippines le 15 janvier, l'accès à l'avion nous fut d'abord refusé parce que nous n'avions pas de visa préalable d'entrée en Inde. Personne, ni l'agence de voyage ni les organisateurs, n'avait informé Vassula du besoin d'un visa préalable, et malheureusement, nous n'avions jamais évoqué dans nos conversations la question du visa. Après un rude accueil de la part du personnel de l'aéroport et une attente interminable, il nous a finalement été permis, grâce aux relations de Cécilia, d'embarquer dans l'avion. Après un long vol de 10h depuis Manille via Hongkong, nous sommes arrivés le soir à Bombay.

 

BOMBAY, ETAT DU MAHARASHTRA

Lorsque notre avion a atterri à Bombay, il était déjà 20h30. Déjà épuisés par un long trajet, Vassula et ses compagnons durent faire face à une rude épreuve. Au contrôle des passeports, il nous a été dit qu'aucun visa ne pouvait être délivré à l'aéroport. Du fait de l'absence de visa préalable, les officiels indiens, appliquant strictement le règlement, refusèrent de nous laisser entrer en Inde. Le responsable ordonna notre expulsion immédiate, comme si nous étions des délinquants.

Le père J., pour sa part, était muni d'un visa d'entrée en Inde délivré au moment des funérailles de Mère Teresa. Alors il passa tout seul le contrôle. Après avoir informé du problème la compagnie aérienne et avoir examiné la question des bagages, il sortit rencontrer nos amis qui nous attendaient à l'extérieur, pour examiner avec eux ce qui pouvait être fait.

L'espoir revint brièvement lorsque Vassula apparut tout-à-coup. Grâce à l'amabilité de l'un des officiels indiens, elle avait obtenu la permission de passer durant quelques instants, accompagnée d'un garde de sécurité, pour informer ceux qui l'attendaient à l'extérieur.

Notre hôte de Bombay était Soeur M. Johanna Brandstätter, Autrichienne, supérieure du Couvent de l'Ecole la Sainte Croix, à Bombay, et qui a passé plus de quarante ans en Inde comme missionnaire. Soeur Johanna, principale organisatrice des réunions de Bombay, attendait Vassula et ses compagnons dans la salle d'arrivée. Elle n'avait pas reconnu le père J., qui parlait au groupe du Kerala venu l'accueillir, mais elle reconnut Vassula et courut vers elle. Vassula put lui exposer le problème. Soeur Johanna fallit faire une attaque en apprenant l'affligeante nouvelle.

Soeur Johanna fit tout ce qu'elle put pour nous procurer un visa à l'aéroport comme ce fut le cas lorsque nous sommes entrés au Bangladesh. L'agence de voyage nous avait envoyé quelqu'un pour nous amener à l'hôtel ; le père J. l'avertit également et lui demanda ce qui pouvait être fait. L'un des officiels indiens était très aimable mais rien n'émut l'officier d'immigration. Le responsable fut inflexible et refusa d'accorder le visa à l'aéroport.

Dieu est connu pour changer le mal en bien. Ainsi, dans Ses desseins, cet obstacle devait ouvrir une nouvelle porte. Voyant qu'il n'y avait aucun espoir d'obtenir le visa sur place, Vassula chargea le père J. de donner les témoignages à sa place dans les réunions qu'elle allait manquer, en attendant qu'elle trouve un moyen d'entrer en Inde. Elle lui demanda d'être son écho, comme elle est elle-même l'écho de Jésus, et de témoigner à sa place durant une heure dans les réunions.

Le père J., qui avait un visa, dut nous quitter et suivre Soeur Johanna, très affligée. Ils partirent pour le couvent de la Sainte Croix, ne sachant pas ce qui allait nous arriver ni vers quel pays nous allions être expulsés.

Suite de la mésaventure de Vassula

 

Lorsque Soeur Johanna réalisa la situation, elle prit les choses en main. Elle et le père J. empoignèrent résolument les problèmes pratiques pour faire face à la nouvelle situation. Vassula montre un sens extraordinaire de la prévoyance dans sa mission et, au Bangladesh, elle avait conseillé au père J. de photocopier son itinéraire et les noms et adresses importants. Ces photocopies inestimables permirent au père J. de prendre tous les contacts nécessaires en Inde pour assurer la mission qui lui était confiée par Vassula.

Une des grandes grâces de cette tournée fut que Soeur Johanna avait réussi à faire publier dans le plus important hebdomadaire catholique anglais d'Inde et d'Asie le témoignage que Vassula avait donné au Conseil Oecuménique des Eglises le 6 février 1993. Le prestigieux Bombay Examiner avait publié ce témoignage de Vassula en première page lors de la semaine de l'unité des Chrétiens, accompagné d'un article établissant clairement que les écrits de Vassula sont en complet accord avec l'Ecriture Sainte. Cet article s'avéra inestimable pour présenter Vassula dans cette partie du monde et il continuera à être une bénédiction précieuse. Le fait qu'il fut publié est sans aucun doute un des miracles de Dieu, car les écrits de Vassula ne sont pas encore très connus en Inde.

Le père J. fut le premier témoin de la Vraie Vie en Dieu à Dacca. Maintenant, il a été littéralement lancé comme un filet sur les vastes auditoires de 5 000 à 12 000 personnes des trois premières réunions tenues au Kerala, au sud de l'Inde, pour se faire l'écho de l'appel de Dieu au repentir, à la réconciliation, à la paix, à l'amour et à l'unité. Ainsi, c'est une nouvelle période qui a commencé, où Dieu appelle les premiers fruits de la Vraie Vie en Dieu à aller, à leur tour, témoigner de la vérité, exactement comme le fait Vassula, "criant du haut des toits" l'Amour infini de Dieu pour toute l'humanité.

 

 

COCHIN, ETAT DU KERALA, INDE

Le lendemain, vendredi 16 janvier 1998, le père J. arrivait à l'aéroport de Cochin, au Kerala, où était prévue la réunion de Vassula. Mais personne n'était là pour l'accueillir. Une fois de plus, un malentendu s'était produit. En fait, en Inde, notre séjour tout entier semblait marqué des traits de Satan. Alors que nous étions en automobile, très souvent le mauvais oeil des affiches d'Onida est tombé sur nous (le logo d'Onida est un visage de démon). Il n'est pas surprenant qu'en Inde — bastion des monstres mythologiques et des visages fantastiques — le Christ crucifié et Ses émissaires soient mal accueillis.

Ce dernier quiproquo nous rappela les paroles du saint Patron du père J. : "Tenez pour une joie suprême, mes frères, d'être en butte à toutes sortes d'épreuves. Vous le savez : bien éprouvée, votre foi produit la constance" (Jc 1.2-3).

Le Kerala, au sud de l'Inde, est un pays riche en prêtres et religieuses. Alors, à l'aéroport, le père J. s'approcha d'une religieuse qui lui trouva rapidement un taxi pour le conduire à Palai où résidaient les organisateurs. Après deux heures de route, le père J. put rencontrer le Père Kurian Mattam, principal du Collège St Thomas. On fit alors les arrangements nécessaires pour poursuivre le programme. Bien que le Père Kurian Mattam soit responsable du programme en général, les tâches d'intendance telles que nourriture, logement et transports étaient assurés par M. John Thomas Kottukappally et sa femme Leelu.

Comme le père J. n'avait jamais imaginé qu'il devrait lui-même témoigner, la Providence n'a rien négligé pour lui fournir une matière suffisante afin de présenter fidèlement la Vraie Vie en Dieu. En fait, Soeur Johanna lui a remis le témoignage de Vassula en 1992, ainsi que les brochures pour les groupes de prière (la spiritualité trinitaire de la Vraie Vie en Dieu). Cela joint à sa propre mémoire des réunions passées de Vassula et la grâce infaillible de Dieu ont fourni suffisamment de matières pour les témoignages qui étaient au programme. Comme Jésus l'a dit à Vassula (c'est-à-dire à nous tous) :

" Je suis pleinement conscient de ce que sont ta capacité et ta sagesse. Je sais que J'ai avec Moi un néant, un rien du tout. [...] Je choisirai un rien, bien sûr, pour envoyer sur la terre Mes Paroles et Mes désirs, sans la moindre dénégation. " (29 mai 1987).

Le diocèse de Palai où avait lieu la première réunion semble être un des endroits le plus chrétien de la planète. Tout le long de la route, ont voit une quantité d'églises et de sanctuaires en forme de tour. Le premier étage de la tour est généralement dédié à St Joseph, le niveau suivant à la Vierge Marie, et le niveau supérieur au Sacré Coeur. Les statues sont grandeur nature ou plus grandes encore. Dans un pays dont la santé n'est pas des meilleures, ces sanctuaires sont un impressionnant signe de foi.

Lorsque Vassula parle de la Seconde Pentecôte — pour laquelle le Pape Jean XXIII avait prié à l'époque du Concile Vatican II —, elle explique que cette grâce ne viendra pas d'un seul coup ; actuellement, elle a déjà commencé à venir, et elle est en train de croître en intensité. Vassula la compare à une marée qui monte inexorablement jusqu'à ce qu'elle recouvre entièrement tout. C'est bien ce qui semble se passer actuellement au Kerala où les Chrétiens sont environ un quart de la population. La plupart des Chrétiens sont soit orthodoxes syriens, soit catholiques de rite syrien ou latin. L'histoire de l'Eglise syrienne au Kerala remonte à St Thomas lui-même. Dans le sud de l'Inde, il y a d'abondants vestiges de sa présence. Le cri du Sacré Coeur pour l'unité convient donc particulièrement bien à ce pays tant divisé sur le plan religieux.

Le Saint Esprit d'unité se manifeste par un mouvement charismatique dynamique qui rassemble des fidèles de toutes confessions, y compris des Musulmans et des Hindous. Ces réunions sont tout à la fois priantes et enthousiastes, et beaucoup de guérisons y sont rapportées, ce qui incite les gens à venir de très loin pour y assister. Ces réunions comptent souvent des milliers de participants, et c'est cette sorte de réunion qui avait été préparée pour Vassula au Kerala.

 

ATHIRAMPUZHA, KERALA

Samedi 17 janvier 1998, le Père Mattam et le père J. arrivèrent au Charis Bhawan Center, à Athirampuzha, où environ 5 000 personnes étaient rassemblées. Les organisateurs en attendaient davantage mais la nouvelle s'était répandue partout que Vassula n'avait pas pu venir. Pour nous, c'était dommage que Vassula ne puisse pas être là pour s'adresser à la foule et inaugurer officiellement la sortie du tome II de "Daivathilulla Yadhartha Jeevithom" (la Vraie Vie en Dieu) en malayalam, langue nationale du Kerala. La première édition de 2 000 exemplaires du tome I était déjà complètement épuisée en moins de deux semaines, fin novembre - début décembre 1997. Cette diffusion rapide est vraiment un signe du triomphe des Deux Coeurs.

Le peuple du Kerala fournit un très important pourcentage du clergé missionnaire en Inde. Aussi, à partir de ce centre, le message va maintenant se répandre même dans les jungles les plus reculées et dans les cités surpeuplées de cette nation de près de 900 millions d'âmes, dont la plupart attendent toujours l'annonce de l'Evangile. Une demi-douzaine de prêtres et de nombreuses religieuses étaient présents au moment où fut solennellement annoncée la sortie du tome II et que le premier exemplaire fut présenté au Père Devasia Kuzhippil, directeur du Charis Bhawan. La première édition indienne de la Vraie Vie en Dieu en anglais fut également montrée à l'assemblée depuis la tribune et mise à disposition sur les tables.

Dans son témoignage, le père J. commença en disant qu'il était comme un écho de Vassula, elle qui est à son tour l'écho de Jésus. Ainsi, son témoignage était l'écho de l'écho. En fait, Vassula avait expliqué au téléphone qu'elle réalisait maintenant que ce problème de visa ouvrait en fait une autre porte : La Vraie Vie en Dieu entre maintenant dans une période où d'autres doivent aller, comme Vassula, partager ce message. Vassula mentionna que ces témoignages ne peuvent pas être simplement des homélies ordinaires comme n'importe qui peut en faire ; ces témoignages doivent coller au message. Une heure est suffisante pour donner le message et le message doit être délivré d'une façon vivante. En d'autres termes, le messager doit faire de son mieux pour présenter le message au Nom de Dieu.

Pour son témoignage, le père J. se servit de celui qu'avait préparé Vassula, notamment celui qu'elle donna le 6 février 1993 au Conseil Oecuménique des Eglises. Il s'est également servi des présentations de Vassula que l'on trouve dans les livrets destinés aux groupes de prière (" la spiritualité trinitaire de la Vraie Vie en Dieu "). Le Père Mattam fit une traduction simultanée très vivante — inspirée par l'Esprit — qui semblait étonnamment fluide et sans effort apparent, et l'assistance fut très émue par les messages.

Ce même soir, le Père Mattam emmena le père J. rencontrer l'Evêque de Palai, Mgr Joseph Pallickaparampil. L'Evêque les reçut très cordialement. Une lettre anonyme de Vienne était parvenue à l'Evêque, lui parlant de la Notification de 1995. Le père J. put lui faire part des plus récentes déclarations du Cardinal Ratzinger aux Evêques du Brésil, relatées publiquement par Mgr Terra dans son allocution lors de la réunion de Vassula à Brasilia le 12 octobre 1997. A cette occasion, le Cardinal avait confirmé la déclaration qu'il avait fait précédemment le 10 mai 1996 à Guadalajara, au Mexique, à propos de Vassula : "vous pouvez continuer à promouvoir ses écrits". Plus tard, nous avons pu obtenir par Internet le texte de la déclaration du Cardinal et nous l'avons remise à l'Evêque.

 

PALAI, KERALA

Le lendemain, dimanche 18 janvier — premier jour de l'Octave de l'unité des Chrétiens et également anniversaire de Vassula —, une réunion avait lieu l'après-midi au St Thomas High School, à Palai. En plus de la salle principale, une quantité de hauts parleurs avaient été installés à l'extérieur et dans les salles alentour. Selon les organisateurs, 10 000 personnes étaient présentes et 500 livres furent vendus sur place. Dans un pays comme l'Inde où les salaires sont bas, acheter un livre est un vrai sacrifice mais, plus tard, durant sa visite, Vassula insista que dans ses témoignages, elle ne pouvait donner à l'assistance qu'une goutte d'eau de l'océan que constituent les douze ans de ces messages. Comme elle l'expliqua, si quelqu'un croit réellement que ces paroles viennent de Dieu, comment peut-il les ignorer ? Comment peut-on ignorer cette lettre d'amour de Dieu ? " Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu " (Ps 42.1).

De vastes foules peuvent tenir dans ces lieux parce que les gens s'installent serrés les uns contre les autres, assis sur le sol, sans qu'il y ait vraiment de place pour marcher. Une grande image du Sacré Coeur dominait le podium, et le père J. mit une emphase particulière sur la façon dont les révélations de Ste Gertrude la Grande puis, plus tard de Ste Marguerite Marie Alacoque, nous avaient transmis la révélation du Coeur aimant du Christ. Utilisant les paroles et les phrases que nous avons entendues de Vassula à de nombreuses reprises, le père J. captiva l'attention et souleva l'enthousiasme de l'assistance.

Le même soir, le père J. et son hôte se rendirent en pèlerinage sur la tombe de Ste Alphonsa, religieuse du Kerala, béatifiée par le Pape Jean-Paul II. Ils lui demandèrent ses bénédictions pour cette mission de la Vraie Vie en Dieu.

 

PUNNAPRA (ALLEPEY), KERALA

Lundi 19 janvier 1998, le Père Kurian Mattam et le père J. se rendirent à l'Indian Missionary Society Retreat Center à Punnapra, Allepey. Une foule de 15 000 personnes y étaient rassemblées. Chaque lundi, pour entendre la parole de Dieu, il se tient un grand rassemblement de fidèles enthousiastes. Le père J. expliqua comment, au début, il rejetait l'idée que ces écrits venaient vraiment de Dieu. Alors Vassula avait demandé à Jésus de le convaincre. Jésus avait alors gravement assuré Vassula qu'il "plierait" le père J.. Et c'est ainsi qu'il est là maintenant pour témoigner des messages.

A cette réunion, le père J. eut la surprise de découvrir que le tome III était déjà prêt, et les organisateurs lui demandèrent de le présenter officiellement au Père Prasanth, directeur du I.M.S. Retreat Center d'Asie. A la fin de son témoignage, le père J. bénit la foule avec une croix de Jérusalem que Vassula lui avait donnée auparavant. En guise de conclusion, le père J. dit la prière que Jésus dicta à Vassula le 19 juin 1995 pour obtenir le don de piété :

" Saint Esprit, Donneur de vie
Saint Esprit, Trois fois Saint,
accorde-moi de pouvoir, moi aussi,
croître en amour pour connaître Dieu
et obtenir Son Royaume ;
accorde-moi l'Esprit de Piété
afin que mon esprit croisse
dans les principes des Saints
et que mes pensées deviennent
Tes Pensées,
mes actes Tes Actes
qui sont tout purs et divins ;
Saint Esprit de Piété,
Ami de Dieu,
enseigne-moi à atteindre la perfection
et à contrôler chaque partie
de moi-même qui est si mauvaise,
afin que j'obtienne la Vie Eternelle ;
Esprit de Piété,
si magnifiquement vêtu,
viens à moi et revêts de pureté
mon esprit afin que moi aussi
je puisse être plaisant
aux Yeux de Dieu ;
revêts mon âme d'un Esprit vivant
pour qu'elle serve la Sainte Trinité
avec honneur et grâce ;
fais-moi mourir à mes principes ;
fais-moi mourir à ma partialité,
ma tiédeur, ma léthargie
et mes ambitions ;
viens me raviver dans Ta Pureté ;
Dispensateur du fruit
de l'Arbre de Vie,
Joie Eternelle,
accorde-moi également Ton Esprit
pour être parent de la Sainte Trinité
et un héritier de Ton Royaume ;
que ma langue goûte ce qu'il y a de
plus pur dans la Lumière de Dieu
trois fois Saint,
et consomme Celui qui a dit :
" Je suis le Pain de Vie " ;
Saint Esprit de Vie,
trois fois Saint,
accorde à mon esprit d'atteindre
la perfection dans la Science
de l'Esprit de Piété
pour apprendre comment observer avec crainte
ce qui est vraie Chair et vraie Nourriture,
ce qui est vrai Sang et vraie Boisson
afin que je puisse vivre
dans le Père
dans le Fils
et dans le Saint Esprit,
Trinitaires mais Un
dans l'unité de l'essence ;
fais que mon âme oeuvre pour Tes intentions
qui sont saintes et rédemptrices,
plaisant au plus haut point à Tes Yeux ;
en entrant dans mon âme,
Ton Esprit de Piété
me transformera en un serviteur
fidèle et dévoué ;
Céleste Lumière de mon âme,
donne-moi la piété de Tes Saints
pour que j'observe saintement Tes Lois
et montre-Toi gracieusement
à mon âme misérable
pour me rappeler que
l'incorruptibilité m'amènera
près du Dieu Trinitaire,
Tout-Puissant et Très-Saint,
et que dès lors rien d'impur
ne pourra s'insinuer en moi.
Amen "

 

La journée du lundi 19 janvier fut éprouvante à cause de la distance parcourue. Nous avons quitté Palai à 9h pour y revenir vers 16h30. Les routes balayées par le vent étaient dangereuses et durant les deux heures de trajet, nous avons connu plus de risques de collision frontale que n'en connaissent la plupart des gens durant leur vie entière. Encore une autre raison de rendre grâce à Dieu ! Bien que janvier soit la période la plus froide de l'année, la température était d'environ 32°C. On ne peut qu'admirer les gens qui viennent de si loin et passent des heures et des heures en prière dans ces centres. En particulier, cette foule avait observé le jeûne. Le soir, la joyeuse nouvelle que Vassula et ses deux compagnons avaient rejoint Madras et allaient arriver le 20 janvier nous réjouit tous.

 

SAHAR AIRPORT, BOMBAY

Pendant ce temps, jusqu'à leur arrivée finale en Inde avec cinq jours de retard, Vassula et ses compagnons ont dû "boire jusqu'à la dernière goutte la coupe d'amertume". Après avoir décidé de se rendre à Colombo, au Sri Lanka, pour y demander un visa pour l'Inde, ils durent attendre toute la nuit du 15 au 16 janvier à l'aéroport Sahar de Bombay. Laissons-les raconter ici ce qu'ils ont vécu :

Les officiels de l'aéroport de Bombay voulaient nous renvoyer en Europe, ce qui aurait signifié encore plus de temps perdu. Mais d'autres officiels intervinrent et nous avons pu obtenir des places pour Colombo, au Sri Lanka, d'où nous pourrions faire une demande de visa pour entrer en Inde. Le Sri Lanka, comme la plupart des autres pays, délivre les visas à l'arrivée à l'aéroport. Nous avons alors dû passer une nuit blanche à l'aéroport de Bombay, sans bagage ni passeport. Assis sous les bouche d'air conditionné des salles d'attente, nous avons grelotté toute la nuit, n'ayant sur nous que les vêtements d'été que nous portions aux Philippines. Nous pensions que nous allions mourir gelés mais, finalement, à 5h du matin, tout engourdis, nous avons embarqué dans l'avion pour Colombo.

Tout cela était très décourageant et inattendu, bien que nous sachions qu'il ne s'agissait pas de "malchance". Comme Jésus l'a dit, le mot "chance" n'existe pas dans Son vocabulaire. En d'autres termes, tout cela était pour la plus grande gloire de Dieu. Bien sûr, nous sommes conscients que Dieu sait tirer le bien du mal. (cf. Jn 11.15, concernant la mort de Lazare)  Néanmoins, en tout cela, nous avons vu la griffe de Satan, qui avait pensé jouer un atout, mais sa victoire fut de courte durée. Comme la Vierge Marie l'a dit une fois à Vassula (29 janvier 1988) : "Jésus ne te demandera jamais quelque chose qui puisse te blesser".

Dans ce Gethsémani, Dieu a assuré à Vassula et à ses compagnons une consolation : "Mon coeur est brisé de chagrin. Restez ici et veillez avec moi " (Mt 26.38).

 

COLOMBO, SRI LANKA

Le vendredi 16 janvier 1998, à notre arrivée à Colombo, au Sri Lanka, nous avons eu une preuve de la fidélité attentionnée de Dieu : Jésus nous a envoyé une jeune dame indienne qui se rendait également à Colombo et qui avait également passé la nuit dans la salle d'attente de Bombay. Inquiète de notre bien-être, elle nous demanda si elle pouvait nous être de quelque utilité. Ayant appris que nous avions besoin d'un visa, elle nous donna son numéro de téléphone pour le cas où nous aurions un problème ; en effet, il se trouvait que son ami travaillait à l'Ambassade de l'Inde à Colombo comme second secrétaire. Ce vendredi matin, après une heure de route pour nous rendre à la ville, nous sommes arrivés à l'Ambassade de l'Inde, pensant que nous pourrions y faire tamponner nos passeports et nous envoler l'après-midi même pour l'Inde. Nous avons rempli des formulaires mais, à notre grand désespoir, nous avons appris qu'ils devaient être envoyés à nos pays d'origine, avec une réponse au mieux dans deux semaines. Le problème devenait grave.

Alors, nous avons décidé de téléphoner à la jeune dame. Elle appela son ami pour lui demander d'essayer d'accélérer les choses et elle lui demanda de nous rencontrer immédiatement. Il nous fallait des photos ; avant de retourner à l'Ambassade de l'Inde, nous avons dû partir à la recherche d'un photographe ; nous avons trouvé un automate dans une épicerie voisine, puis nous sommes retournés à l'Ambassade de l'Inde pour rencontrer le second secrétaire. C'était un vrai gentleman, qui a compris notre problème et a promis de nous aider autant qu'il le pourrait. Le problème était que nous étions vendredi et que toutes les ambassades étaient fermées pour le week-end. Cependant, il promit d'expédier nos formules de demande de visa dès le lendemain par téléfax et de nous tenir informés. Nous avions compris que l'idée d'entrer en Inde le jour-même, le lendemain, ou même le dimanche était utopique.

Nous sommes descendus dans l'hôtel le plus proche de l'Ambassade de l'Inde. Vassula resta au téléphone tout le samedi 17 janvier, tentant désespérément de contacter différentes personnes en Inde pour expliquer notre situation. Entre-temps, Vassula eut une extinction de voix. Le Père Kurian Mattam avec qui nous étions en contact nous conseilla d'aller de l'avant et de réserver nos billets d'avion pour le Kerala pour le lundi. Nous avons réservé nos places sur le vol via Madras à 14h et non sur celui qui partait le matin via Bombay, du fait que le lundi matin, nous devions nous rendre à l'Ambassade de l'Inde pour recevoir nos visas. Ceux-ci devaient nous être donnés exceptionnellement vite, comme promis par le secrétaire qui avait été informé par le Père Kurian de l'importance de notre entrée.

Le dimanche 18 janvier, Vassula téléphona au deuxième secrétaire à sa résidence privée, pour savoir si quelque chose avait bougé. Il lui fixa rendez-vous pour le lundi après-midi à 16h dans son bureau. Cela signifiait que nous allions manquer l'avion de 14h. Vassula le supplia de déplacer ce rendez-vous au matin, sinon cela impliquerait encore une annulation de vol. Après quelques hésitations, le secrétaire accepta finalement de nous rencontrer à 10h30.

Le lundi matin 19 janvier, grâce à son aide aimable mais cependant avec beaucoup de retard, nous avons enfin pu recevoir nos visas. Lorsque nous avons enfin quitté l'ambassade, le trafic était à son maximum. Dans le taxi qui nous menait à l'aéroport, nous avons vécu une heure entière d'angoisse, ne sachant pas si nous allions pouvoir attraper notre avion. Tandis que nous nous approchions lentement de l'aéroport de Colombo, Vassula songeait déjà à chercher un hôtel raisonnablement décent. Depuis notre départ de Manille, chacune de nos démarches s'est trouvée en butte à d'innombrables obstacles. Comme si cela n'était pas suffisant, Vassula commença à montrer des symptômes de grippe et elle avait une totale extinction de voix. Dans ce moment d'affliction, Jésus lui adressa des paroles de consolation, lui disant, comme déjà mentionné : "Ne t'afflige pas. Ne savais-tu pas que Mon chemin est rude, plein de ronces et d'épines, et que très peu l'empruntent ? " Si notre avion pour Madras n'avait pas été retardé, nous l'aurions assurément manqué. Mais nous sommes certains que le retard de l'avion n'était pas un hasard. Toutes ces épreuves furent bientôt oubliées alors que nous atteignions enfin l'Inde.

Ce vaste pays d'une grande variété de peuples, de religions et de cultures, possède près de 2 000 langues et dialectes, avec une population de près de 900 millions d'habitants dont environ 3 % sont Chrétiens. Un pays richement béni par le Seigneur, avec une nature remarquablement belle et un climat chaud. Un pays où, dans ses différentes parties, les gens semblent vivre en harmonie à cause de leur tolérance et de leur respect pour leurs différences.

 

 

MADRAS, ETAT DU TAMIL NADU, INDE

Ainsi, c'est par la ville de Madras qu'il a plu au Très-Haut de permettre à Sa servante d'entrer sur le sol de l'Inde, lundi 19 janvier 1998, brisant ainsi la barrière de Satan. C'est là que St Thomas prêcha jadis la bonne nouvelle, et où l'on vénère toujours ses reliques dans une basilique catholique. Pleinement consciente que Satan devait maintenant fulminer de rage, Vassula prit soin, avant même de quitter le taxi qui nous avait amené à l'hôtel au centre de la ville, de réserver un taxi pour l'aéroport le lendemain matin, afin d'être sûre d'arriver à temps pour notre avion.

Le lendemain matin, mardi 20 janvier, alors que, dans le lourd trafic de Madras, avec des vaches sur la route, nous roulions vers l'aéroport pour attraper notre avion pour nous rendre à Cochin, au Kerala, Satan n'avait pas renoncé : le taxi que nous avait fourni l'hôtel n'avait pas de freins. Le chauffeur conduisait comme un escargot. Tous les véhicules nous dépassaient. C'est à peine si les vaches elles-mêmes ne nous dépassaient pas. Alors même que nous avions quitté l'hôtel très à l'avance, le temps commençait à manquer et nous avons demandé au chauffeur d'accélérer. Au lieu d'accélérer, il s'est simplement mis à klaxonner sans arrêt pour donner l'illusion qu'il roulait vite. Néanmoins, nous sommes arrivés juste à temps pour attraper notre avion pour le Kerala.

 

ETAT DU KERALA, INDE

Mardi 20 janvier 1998, après leur "chemin de croix", Vassula et ses compagnons Georgia Braun et Erwin Schlacher arrivaient enfin à Cochin, ville du sud de l'Etat du Kerala, avec un climat chaud, tropical et très humide. Le Kerala possède une très importante population chrétienne et est connu pour son engagement dans le Renouveau Charismatique depuis le début des années 1970.

Après deux heures de route, Vassula et ses compagnons, conduits par M. John Thomas Kottukappally, arrivaient à Palai, leur résidence pour trois jours. Ils reçurent un accueil chaleureux par le comité d'organisation. A peine arrivée, Vassula, sans le moindre repos, était attendue pour s'adresser à 15h30 à une foule de 5 000 personnes à l'auditorium du St Alphonsa College. Nous commencions à réaliser les exigences d'une telle mission et combien Vassula avait à peine le temps de respirer. Alors que la nouvelle se répandait que Vassula était finalement arrivée, les gens de toute la région convergèrent vers les lieux et l'auditorium fut rapidement archi-comble. La foule était debout sur la véranda et tout autour de la salle. Après une présentation par le père J., Vassula fit son entrée. Sur cette scène, on aurait dit un ange. Soeur Jessy Maria, Principale du Alphonsa College, lui souhaita la bienvenue. Vassula, le visage souriant, commença d'une voix basse qui s'amplifia peu à peu. De nombreux prêtres, de nombreuses religieuses, les leaders de nombreux groupes charismatiques et tous ceux qui étaient présents écoutèrent, captivés, le témoignage inspiré de Vassula. Elle nous conseilla d'être généreux et insista également pour que nous fassions toutes choses avec le Christ. Le programme fut agrémenté par la Chorale Alphonsa, qui avait préparé des cantiques en anglais et en langue locale. Le Professeur Lilly Chacko fit l'allocution de clôture.

Dans son témoignage, Vassula a traité d'un sujet rarement abordé. Elle a parlé de réconciliation et de paix entre les groupes de prière. L'auditoire a admis qu'en fait, ce thème était très approprié. Un autre thème fut l'un de ceux que Vassula aborde souvent dans ses témoignages : le besoin de générosité. Elle donna des exemples de sa propre vie où elle a abandonné des choses qui lui étaient chères puis elle a vu comme Dieu l'a rapidement récompensée de sa générosité.

En fait, la mission de Vassula requiert un grand esprit de sacrifice. La question que Jésus lui a posée au début — "veux-tu Me servir ?" — est toujours une réalité quotidienne, car maintenant sa vie est entièrement absorbée par sa mission. Alors que Dieu n'interfère jamais dans sa vie de famille, le reste de son temps et de son énergie est pris par ce travail. Comme le dit Vassula : "le pas de Dieu est rapide". C'est également une mission difficile. Le présent périple, en particulier, a impliqué de nombreuses heures de voyage, et les jours qui ont précédé son arrivée au Kerala furent particulièrement difficiles du fait de son problème de visa. Il lui a fallu chercher comment se rendre en Inde de la manière la plus sûre et la plus rapide afin de ne pas perdre la moindre occasion de proclamer le message d'amour de Dieu.

Presque personne ne peut vraiment réaliser ce que signifie vivre avec une valise durant autant de jours chaque année. Chacun en ce monde aime maîtriser son environnement, sa nourriture, ses vêtements, son emploi du temps, etc. Vassula, d'une certaine manière, vit la vie difficile des premiers apôtres qui devaient accepter ce qui leur était offert et ce qui était possible de trouver compte tenu des circonstances. Comme l'a dit St Paul, sous de nombreux aspects, elle doit être "toute à tous". Par exemple, après ces voyages pénibles, elle devait généralement se rendre immédiatement aux lieux de réunions, n'ayant pas toujours le temps de prendre une collation. Comme Jésus lui avait dit jadis : "tu Me ressembleras, sois une victime de l'amour" (5 octobre 1987).

 

PALAI, KERALA

Le premier matin de Vassula au Kerala, mercredi 21 janvier 1998 à Palai, toujours dans la joie du "ban levé", elle commença par s'adresser à la trentaine de familles des membres organisateurs, catholiques syriens. Elle souligna l'importance de se décider pleinement pour Dieu, ce qui, par Sa grâce, nous permet de discerner Sa volonté et de l'accomplir pour Sa gloire. Vassula leur a également raconté les premiers jours de la Vraie Vie en Dieu, lorsque son ange gardien commença à la préparer à rencontrer Dieu. Elle raconta comme une purification suivait l'autre, une attaque après l'autre du démon, Vassula étant mise à l'épreuve comme Jésus dans le désert avant Son ministère public ; en devenant la servante de Dieu pour une mission spéciale, l'on passe par de nombreuses épreuves, tandis que Satan essaie toujours de détruire l'Oeuvre de Dieu avant qu'elle ait pu se développer et devenir une menace pour lui ; il attaque les âmes choisies qui sont sur le point de servir le Très-Haut.

 

KOTTAYAM, KERALA

La réunion suivante devait avoir lieu le même mercredi 21 janvier 1998 à Kottayam, à environ une heure de route, à 15 heures. Vassula témoigna devant une foule d'environ 5 000 personnes au Lourde's Parish Hall. Au plus chaud de la journée — 35ºC —, la salle était comble ; beaucoup suivaient la conférence à l'extérieur, par hauts-parleurs. Comme dans toutes les réunions précédentes, il était venu de nombreux prêtres et d'innombrables religieuses des différents ordres, qui écoutaient captivés, le message de l'Hymne d'Amour de Dieu, de la bouche de Son porte-parole rapportant les paroles exactes que Dieu lui avait données et qui rayonnait, enveloppée, selon certains témoins, d'un voile divin visible. Dans sa brève introduction, le père J. rappela à l'auditoire que, dans l'Eglise, Dieu a établi les prophètes juste après les apôtres (cf. 1 Co 1.28), et que le don de prophétie a toujours existé dans l'histoire du plan de salut de Dieu. Vassula a expliqué pourquoi Dieu Se manifeste si puissamment de nos jours : ce n'est pas simplement pour nous dire "bonjour" mais parce que l'état de ce monde est très grave. Lorsque Dieu nous parle aujourd'hui, ce n'est pas pour faire sensation, mais "pour nous faire réaliser l'urgence de notre conversion, la gravité de la condition de notre âme et l'importance de transformer nos vies et de vivre saintement". Vassula dit que Dieu veut que nous pratiquions toutes les vertus, spécialement l'amour, puisque la loi tout entière est résumée en un seul commandement, "aimer". Nul ne peut prétendre aimer Dieu alors qu'il hait son prochain puisque "ce que nous faisons à notre prochain, c'est au Christ que nous le faisons". Elle a parlé de l'importance de nous réconcilier avec les membres de notre famille, nos amis et nos proches car, ce faisant, c'est avec le Christ que nous nous réconcilions. Elle a souligné combien il est important de se repentir du fond du coeur, de confesser nos péchés et d'en avoir une réelle contrition car le fruit du repentir est l'amour. Beaucoup de gens ont témoigné avoir vu le Visage du Christ en lieu et place de celui de Vassula et ils furent très surpris de découvrir le Saint Visage de notre Sauveur aimant. Comme dans les autres réunions, Vassula a conclu son témoignage inspiré en élevant sa croix — qui contient une relique de la vraie Croix sur laquelle Jésus a été crucifié — et elle dit une prière de guérison et de délivrance, en invoquant le Saint Esprit pour qu'Il accorde Ses dons à l'assemblée, puis finalement, Vassula bénit l'assemblée au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Cette fois, durant son témoignage, Vassula, inspirée par le Saint Esprit, parla tout spécialement des groupes de prière, lesquels sont parfois, par compétition, en conflit les uns avec les autres. Ils devraient, a-t-elle dit, prouver leur sainteté en se réconciliant et en s'unissant. Ensuite, il nous a été dit par le curé de la paroisse que c'était apparemment le cas dans cette région et, plus tard, nous avons appris que des réconciliations avaient eu lieu. Les témoignages du père J., puis de Vassula, étaient traduits simultanément en Malayalam par le Père Kurian Mattam, Principal du College St Thomas, à Palai, et coordonnateur en chef de la tournée de Vassula au Kerala. Le Professeur T. V. Thomas fit le discours de remerciements à Vassula, à son équipe, aux membres des éditions de la Vraie Vie en Dieu et à l'assistance.

Juste après cette réunion, était prévue une conférence de presse pour laquelle sept journalistes des journaux locaux attendaient Vassula. Elle leur donna sans hésiter les réponse adéquates. Leur centre d'intérêt était surtout la Fin des Temps. Vassula leur dit clairement que la Fin des Temps n'est pas la fin du monde et elle expliqua, en détail, les événements à venir, associés à cette Fin des Temps. La période de miséricorde dans laquelle nous vivons maintenant prendra fin soudainement et chacun fera l'expérience d'une purification durant laquelle tous nous verrons nos péchés avec les Yeux de Dieu ; et alors nous serons remplis de remords. Beaucoup de ceux qui n'ont jamais confessé leurs péchés et qui ont vécu une vie impie ne survivront pas à cet événement qui ressemblera à un petit jugement. Ce feu purificateur déracinera tout mal de la face de la terre. Vassula a mentionné les prophéties d'Akita, au Japon, similaires aux prophéties de la Vraie Vie en Dieu, où Notre Dame a prédit d'un châtiment par le feu qui surviendra durant notre vie. Puis le Saint Esprit renouvellera la terre en l'inondant d'une Seconde Pentecôte : l'Espérance de notre époque.

 

VADAVATHOOR, KOTTAYAM, KERALA

Dès que la conférence de presse fut terminée, le recteur du St Thomas Pontifical Seminary, présent à la réunion, a voulu que le soir-même, après sa conférence de presse, Vassula s'adresse aux séminaristes, prêtres et théologiens. Ainsi, ce mercredi 21 janvier 1998 à 19h30, Vassula donnait "au pied levé" une nouvelle réunion complètement inattendue, au St Thomas Pontifical Seminary à Kottayam. Elle s'adressa à un auditoire de 450 séminaristes, 40 prêtres et toute la faculté, qui assista durant trente minutes à une présentation parfaitement résumée du contenu des messages venant du Sacré Coeur. Cette invitation inattendue de la part du recteur du séminaire venait manifestement du Ciel. Si le recteur l'avait annoncée auparavant, Satan aurait tenté d'envoyer ses adeptes pour l'interdire. Le recteur exprima sa grande joie d'avoir eu, spécialement en cette année consacrée au Saint Esprit, le privilège d'une visite de la messagère de Dieu et pour avoir reçu son témoignage sur l'importance du Saint Esprit. Ce sont les voies surprenantes de notre Seigneur. Avec le consentement du recteur du séminaire, les séminaristes ont toute liberté de se procurer et de lire les livres des messages de la Vraie Vie en Dieu, lesquels étaient disponibles après la réunion, grâce aux efforts des organisateurs locaux qui en ont amené une grande quantité sur place. Il y eut une grande joie dans les coeurs du peuple du Kerala, spécialement chez les prêtres, lorsque Vassula accepta la proposition de revenir pour trois réunions supplémentaires à la fin de sa tournée en Inde, prolongeant son séjour de deux jours. C'était certainement une inspiration de Jésus qui exprimait là Son Amour pour cette vaste nation dans un message donné à Vassula le jeudi 22 janvier 1998 :

- Ma fleur, que cette terre exulte ; puisse cette nation tout entière où Je t'ai envoyée, s'émerveiller de Mes actes, et qu'elle soit comblée de Ma bienveillance. Mes bénédictions sont sur ce peuple...

Maintenant, en présence de Mes anges et de Mes saints, Je leur dis : Moi Jésus Christ, Fils de Dieu et Sauveur, Je suis votre aide et votre bouclier ; tournez-vous vers Moi et considérez tous Mes Commandements. Apprenez à être droits et mourez à vous-mêmes. Mon retour est imminent. Ne dites pas : " je n'ai pas de refuge " ; Je suis votre refuge et Mon Coeur est votre lieu de repos.

Puisque tu es si précieuse à Mes yeux, Inde, Je t'ai envoyé, à toi aussi, Mes semences  pour que tu les sèmes dans ton sol, et la moisson sera riche et abondante si tu décides ton coeur à travailler la terre ; ...et ta terre répondra au grain ; alors tout le monde connaîtra Mon Amour et répondra à Mon Appel.

Ne soyez pas réticent, mais venez à Moi avec des prières ; J'ai besoin de ferventes prières de votre coeur pour la conversion du monde. De cette façon, Je serai content de vous. Aujourd'hui, vous avez entendu Ma voix  et Je vous le dis : n'hésitez pas, ne durcissez pas non plus vos coeurs, car c'est Ma Grâce qui passe maintenant sur vous. Soyez un en Mon Nom.

I C Q U S

 

(Plus tard, à 3h45 du matin, Jésus m'a appelée.)

- Dis-leur : ce dont J'ai besoin est l'amour, la réconciliation et un esprit de pardon ; oui, Je veux qu'ils prouvent leur amour pour Moi.

ic

Je suis avec vous...

 

 

MURINGOOR, KERALA

Le jeudi 22 janvier 1998, au bout de deux rudes heures de routes bosselées et sinueuses, nous sommes arrivés à Muringoor où, à 15 heures, Vassula s'adressait à environ 7 000 personnes au Divine Retreat Center, après avoir été accueillie par le Père George Panackal, directeur de ce Centre. Des gens de toute l'Inde viennent s'y rassembler pour des retraites charismatiques. Comme dans toutes les réunions de Vassula au Kerala, cette fois encore, ce fut le Père Kurian Mattam, principal du St Thomas College à Palai, qui l'avait invitée dans sa province. Il assura une merveilleuse traduction simultanée et, ainsi, le message de Dieu put atteindre plus directement les coeurs de l'immense foule. Le témoignage de Vassula variait d'une réunion à l'autre, selon les besoins de l'auditoire. Rien que cela révèle la gouverne et l'inspiration du Saint Esprit qui connaît chaque coeur et enseigne en conséquence. Au Divine Retreat Center, elle appela résolument à l'unité : unité dans la famille, entre amis et entre groupes de prière, unité dans l'Eglise, pour qu'il n'y ait aucune compétition ni différenciation sous le Nom de Jésus.

Vassula enseigna la prière du coeur qui est une conversation entre l'âme et Dieu et que la prière dévoile Dieu. La Vraie Vie en Dieu nous enseigne la prière continuelle, c'est-à-dire avoir Dieu toujours présent à l'esprit. A cet effet, elle enseigna de méditer et d'utiliser le mot "nous" car Dieu est toujours présent. Il aime partager avec nous chaque petit moment, même lorsque les choses que nous faisons nous paraissent de peu d'importance. Lorsqu'elles sont faites avec amour, nos petites tâches deviennent grandes à Ses Yeux. Vassula a dit que pour atteindre cette manière "méditative" de vivre, l'on doit devenir intime avec Dieu et, pour cela, nous avons besoin de L'approcher et de nous ouvrir à Lui, afin qu'Il puisse se révéler à nous. De cette manière, nous parvenons à Le connaître et nous apprenons à L'aimer. Une fois que nous sommes enveloppés en Dieu, alors nous désirons Dieu seul, nous avons soif de Lui tout le long du jour. Dieu deviendra alors notre ressort, notre joie, notre sourire, notre Saint Compagnon et notre Tout. C'est la prière continuelle. De la même manière, nous observerons le plus grand commandement de tous : aimer Dieu de tout notre esprit, de tout notre coeur, de toute notre âme et de notre être tout entier, ce qui ouvrira la voie à aimer notre prochain comme Dieu veut que nous l'aimions.

Vassula a souligné que ce qu'elle peut donner à un auditoire durant une présentation d'une heure et demie n'est qu'une goutte d'eau de l'océan de la Vraie Vie en Dieu. Aussi, il est très important de lire les messages si l'on veut croître spirituellement et connaître Dieu car les messages sont oints et ils sauvent. Elle dit : "si vous croyez vraiment que c'est Dieu qui parle, n'êtes-vous pas intéressés à connaître ce qu'Il a à nous dire en nos jours ? Si vraiment nous disons que nous aimons Dieu et que nous croyons en Lui, n'aurons-nous pas le désir de lire tout ce qu'Il nous donne dans Son Infinie Miséricorde ?" Vassula conclut la réunion avec une bénédiction générale, par la bénédiction de Yahvé à son peuple : "Que Yahvé vous bénisse et vous garde ! Que Yahvé fasse rayonner sa face sur vous et vous soit gracieux ! Que Yahvé vous montre sa face et vous apporte la paix" (Nb 6.24-27). Ainsi prenait fin la première partie de la visite de Vassula au Kerala.

(Seconde partie de la visite de Vassula au Kerala)

 

Vendredi 23 janvier 1998, tôt le matin, un nouveau périple commençait, vers un nouvel aéroport, pour embarquer dans un nouvel avion vers une nouvelle destination, Goa, afin que l'Hymne d'Amour de Jésus puisse atteindre encore d'autres régions de cette vaste nation. Après 20 km de notre trajet de 2 heures vers l'aéroport de Cochin, notre automobile fut stoppée sur la route par des membres de la famille du chauffeur. Eux aussi voulaient recevoir une bénédiction de l'envoyée du Seigneur. En un rien de temps, Vassula fut submergée de gens à qui furent données des images de Jésus et de Marie. Comme toutes les authentiques missions pour la gloire du Christ, les épreuves et les souffrances font partie du pain quotidien. "Cela contribuera à votre encouragement et à votre salut", écrit St Paul (2 Co 1.6), en nous rappelant les épreuves qu'il a subies en Asie. Alors, la mission de Vassula eut également sa ration d'épreuves se manifestant même dans les plus petits événements. A l'aéroport de Cochin, elle fut retardée plus de 20 minutes au comptoir d'enregistrement à cause d'une confusion et de problèmes techniques avec les ordinateurs, alors que ses compagnons avaient reçu leur billet d'embarquement en un rien de temps.

 

GOA, INDE

A Goa, ce vendredi 23 janvier 1998, nous étions gentiment reçus par le comité de la Vraie Vie en Dieu, qui mena immédiatement Vassula de l'aéroport vers le lieu de sa première réunion. Il y eut une conférence de presse par quatre journalistes des journaux locaux et de différents magazines. L'accueil à Goa eut un goût amer à cause du démon agissant puissamment, utilisant les passions et les faiblesses humaines pour détruire le message du Christ et empêcher ainsi beaucoup d'âmes d'être converties. Dès que fut connue la nouvelle du voyage de Vassula en Inde, une lettre anonyme venant d'Autriche, – signée "une personne qui vous veut du bien" – fut envoyée à un journaliste local avec la Notification de 1995, dans l'intention d'empêcher les gens d'assister aux réunions de Vassula. Mais là, encore, cela n'a nullement découragé les prêtres, religieuses et laïcs de venir. Les organisateurs faisaient ainsi face aux premières tempêtes qui se levaient. En fait, cette opposition a rendu les organisateurs encore plus zélés et unis, et de nombreux nouveaux articles positifs furent immédiatement publiés dans les différents journaux. Malgré tous les problèmes, l'Inde et les Philippines sont des modèles d'organisation parfaite. Les organisateurs ne se sont pas laissés ébranlés mais, au contraire, sont devenus encore plus déterminés à faire connaître les messages de Jésus. Une fois de plus, nous faisions l'expérience de la Main puissante de Dieu.

 

PANAJI, GOA

Le lendemain matin, samedi 24 janvier 1998 à 11h30, Vassula se rendait au siège de la station de TV nationale indienne à Panaji, Goa, pour une prise de vue par le Professeur Agnel Castro, Directeur de "The Institute of Personality Development". Trois jours plus tard, cette prise de vue de 30 minutes était diffusé par la télévision dans cette nation dont les nombreuses confessions différentes ont ainsi pu connaître l'intervention de Dieu par Son prophète Vassula. A nouveau, après un bref résumé des débuts de la Vraie Vie en Dieu, le thème principal fut l'unité et comment porter une paix durable à ce monde, non seulement dans l'Eglise, mais entre tous les peuples, nations, credo, et races. Inspirée par l'Esprit, Vassula expliqua comment parvenir à cette unité. A notre époque moderne rationaliste, les gens ont tendance à croire que tout peut être fait par eux, par leur propre force, se prenant ainsi pour des dieux, pensant que Dieu, dans Sa Sainteté Eternelle, n'est plus nécessaire. Ce péché mène à l'autodestruction et c'est pourquoi notre monde est rempli de désastres, de guerres, de famines, de désunion et de sécheresse spirituelle. Ainsi, le monde se détruit lui-même car, comme a dit la Vierge Marie dans un message : " tout ce qui vient de la terre retourne à la terre et ce n'est pas Dieu qui apporte désastres et destruction mais le mal attire le mal ". Vassula a poursuivi en disant que nous devons réaliser que l'homme ne peut pas tout faire sans Dieu. Sans Lui, nous sommes incapables de lever même notre petit doigt. Aussi, il est essentiel de rendre gloire à Dieu, de Le reconnaître comme le Tout-Puissant et de se rendre à notre Père aimant en Lui offrant quotidiennement notre volonté, afin qu'Il puisse nous transformer en ce qu'Il veut que nous soyons. Il nous faut mourir à nous-mêmes, à nos ambitions, à nos partialités, à nos principes et à notre léthargie, et nous devons commencer une vie de prière pour permettre à Dieu de nous guider. Par notre abandon à la volonté divine, de cette façon seulement, le monde changera. Dieu, par Son Saint Esprit, va transformer la face de la terre. Ainsi, une paix et une unité durables naîtront de ce monde déchiré.

A 18h, la réunion de prière débutait à la Kala Academy (Académie d'Art) à Panaji, Goa. Le terrain de sport à ciel ouvert permettait de s'adresser à un vaste auditoire de toutes confessions. Nous avons eu la joyeuse surprise de voir qu'en dépit des dissuasions, près de 5 000 personnes étaient venues à cette soirée spéciale. Présentant comment vivre une vraie vie en Dieu, Vassula donna un témoignage à couper le souffle. Tout fut réellement parfait car l'Esprit Saint qui animait et guidait Vassula mot à mot, se manifesta très puissamment durant la réunion tout entière, enveloppant l'auditoire de Sa Lumière divine, laissant chacun captivé dans son attention. Grâce à la parfaite l'organisation et à une merveilleuse chorale chantant des louanges à Dieu, cette réunion fut tout-à-fait remarquable. A chacune des paroles prononcées par Vassula, l'on pouvait ressentir une paix céleste enveloppée de sagesse divine qui se répandait comme un doux miel sur le stade tout entier, laissant l'auditoire extrêmement touché. Des gens pleuraient de joie tandis que d'autres, à nouveau, étaient témoins de l'apparition du Christ en lieu et place de Vassula, tandis qu'elle racontait les débuts de la Vraie Vie en Dieu. Puis elle révéla le vrai Dieu, qu'elle fit connaître comme notre Père aimant et tendre, lent à la colère mais prêt à pardonner et à oublier, qui en nos jours vient comme un mendiant, mendier l'amour. A chaque réunion, Vassula rappela que les jours de miséricorde sont bientôt achevés ; que bientôt Dieu apparaîtra comme un Juge ; que le temps de se tourner vers Dieu est urgent ; que nous avons besoin de vivre comme si c'était notre dernier jour sur terre ; que nous devons être toujours prêts à rencontrer Dieu avec un coeur pur, et que la purification à venir est une grande grâce pour toute l'humanité, alors même que, pour ceux qui ne sont pas prêts à rencontrer Dieu, ce sera comme un petit jugement. Ce témoignage stupéfiant fut précédé d'une brève introduction par le père J. qui donna des éclaircissements sur la publication de la Notification, faisant connaître les plus récentes déclarations du Cardinal Ratzinger relatées publiquement par l'Evêque brésilien Mgr João Evangelista Terra au cours de son allocution durant la réunion de Vassula à Brasilia le 12 octobre 1997. Voici ce qu'a relaté Mgr Terra :

" Cette année, nous avons eu une réunion de la Conférence des Evêques de la région avec le Saint Père. Alors, je l'ai interrogé sur Vassula. Le Cardinal Ratzinger dit alors : " J'ai reçu une montagne de lettres de Cardinaux ". Cette notification anonyme qui est sortie dans l'Osservatore Romano fut une manoeuvre de son secrétaire Mgr Tarcisio. Alors que le Cardinal ne parlait [ici] qu'en italien, Mgr Victor l'interrogea en allemand : " mais alors, Cardinal, je dois entièrement changer ? " — " Continuez comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant ", répondit alors en allemand le Cardinal (devant nous qui entendions), " mais cependant, soyez prudents  ; mais nous voyons, de fait, que c'est aux fruits que l'on juge... " Et le Cardinal a demandé : " dans ce mouvement, a-t-on regardé quels sont les fruits ? combien de transformations, combien de conversions... c'est aux fruits que l'on reconnaît l'arbre. " "

Cette clarification a réjoui ceux qui avaient été désinformés, et qui furent reconnaissants de recevoir ces récentes nouvelles qui les ont tranquillisés. A la fin de cette réunion, l'attention de chacun a atteint son sommet lorsque soudain, après une minute de silence, Vassula toujours debout face à l'assemblée annonça qu'elle venait de recevoir une locution de Jésus disant : "Dis-leur que ce qui enchante Mon Ame ce sont leurs prières venant de leur coeur".

Après la réunion, sept moines du mouvement hindouiste Brahma Kumaris qui avaient assisté à la réunion vinrent exprimer leur joie d'avoir pu entendre ce témoignage si impressionnant. Comme dans toutes les autres réunions, un grand nombre de prêtres et de religieuses étaient présents et l'un des prêtres marianistes, le Père Anastasio Gomes, O.C.D., ancien professeur de théologie à Alwaye exprima publiquement à l'assemblée sa parfaite satisfaction de la visite de Vassula dans sa ville. Avec grand intérêt, il avait assisté à toutes les autres réunions à Goa et chaque fois, il apporta son soutien à la Vraie Vie en Dieu par une brève allocution après le témoignage de Vassula. Différents journaux goanais écrivirent des articles très positifs concernant la visite de Vassula dans leur région, alors même que ces réunions se poursuivaient les jours suivants en d'autres endroits de Goa.

 

MARGAO, GOA

Dimanche 25 janvier 1998, la réunion devait se tenir à Margao, à environ une heure et demie de route au sud de notre lieu de résidence. Cette réunion avait cela de particulier qu'elle se tenait dans un grand parc public au milieu de la ville. Cela permit à de nombreux non-Chrétiens d'y assister également et, tandis que la soirée se déroulait, beaucoup de gens se sont massés autour de la clôture à l'extérieur du parc. Cela rappelait à l'esprit les paroles d'Isaïe : "je viens rassembler les gens de toutes les nations. Lorsqu'ils viendront ensemble, ils verront ce que peut faire ma puissance" (Is 66.18).

Il est venu environ 2 500 personnes. Comme ailleurs à Goa, la nouvelle de la Notification de 1995 avait également été répandue ici. Dans son introduction, le père J. se servit alors de l'article du Bombay Examiner et des déclarations de Mgr J. E. Terra. En fait, le commentaire du Cardinal Ratzinger " vous pouvez continuer à promouvoir ses écrits " n'avait pratiquement pas été rapporté dans la presse, et les paroles tout-à-fait encourageantes du Cardinal aux évêques qui soutiennent Vassula, " continuez comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant ", sont pratiquement inconnues du clergé et de la hiérarchie, sans parler des laïcs. Comme la plupart des gens dans la région de Goa, ceux de Margao savent très peu de choses de l'histoire personnelle de Vassula. Aussi, le père J. expliqua qu'au début, il n'était pas du tout convaincu. En fait, le traitement rude qu'il avait lui-même infligé à Vassula a fait pleurer Jésus. Quoique le père J. connaisse Vassula depuis le commencement de son charisme, Jésus avait expliqué qu'il était là pour "apprendre". En fait, c'est toujours le Saint Esprit, et non le père J., qui était et qui reste le directeur spirituel de Vassula. Le père J. souligna également combien les messages donnés à Vassula sont une suite et un développement de la dévotion au Sacré Coeur, dévotion basée sur l'Ecriture mais qui n'a été clairement révélée qu'à travers les grandes mystiques telles que Ste Gertrude et Ste Marguerite-Marie Alacoque. Durant son témoignage, Vassula souligna également l'histoire des débuts de sa conversion et parla du ton de voix étonnamment paternel de Dieu le Père lorsqu'Il lui parla pour la première fois et lui demanda de Lui réciter le Notre Père ; en fait, elle n'a jamais ressenti en Dieu le juge sévère que les gens imaginent souvent. Ainsi, la voix de Dieu a réveillé en sa mémoire que c'est Dieu qui a toujours été son vrai Père. D'emblée, elle fit l'expérience de Dieu comme un Père qui avait toujours été près d'elle. Dieu désire que chacun Le connaisse, alors qu'il est encore ici sur terre. Comme l'a dit Vassula, beaucoup de gens parlent de Dieu durant toute leur vie sans jamais Le connaître dans l'union intime qu'Il demande de chacun de nous dans les messages. Tout au long de son séjour en Inde, Vassula est fréquemment revenue sur le thème de Dieu terriblement blessé par notre ingratitude. En fait, nous considérons souvent Ses Bénédictions comme dues. Notre santé, notre nourriture, nos vêtements, le toit au-dessus de notre tête, sont autant de bénédictions qui viennent de Lui. Nous devrions terminer chaque journée en louant Dieu pour tout cela. Durant son séjour en Inde, Vassula a souvent souligné que tout cela, Dieu peut nous le reprendre, comme Il l'a fait pour Job, et nous laisser nus dans la rue. Dans un pays comme l'Inde, il suffit de regarder autour de soi pour réaliser combien notre bien-être est fragile et combien nous pouvons facilement plonger de la prospérité à la pauvreté. Toutefois, Vassula a rappelé à son auditoire que ces messages n'annoncent pas la fin du monde. Ils annoncent la fin d'une époque, d'une période très mauvaise et violente. En bref, ce sont des paroles d'espérance et un éclaircissement des prophéties du prophète Daniel et du dernier livre de la Bible, l'Apocalypse.

Durant son séjour en Inde, Vassula a souvent souligné le thème de la réconciliation, non seulement entre les églises divisées mais à tous les niveaux, même dans la famille. Dans Son message pour l'Inde, Jésus dit : "ce dont J'ai besoin est l'amour, la réconciliation et un esprit de pardon. Oui, Je veux qu'ils prouvent leur amour pour Moi..." Vassula a expliqué que Dieu ne veut pas voir de rivaux dans notre coeur, or le plus grand rival est notre propre volonté. Nous devons donner à Dieu notre volonté.

Vassula a terminé la réunion par une prière de guérison et par la bénédiction avec la relique de la vraie Croix. Puis un prêtre du lieu, le Père Mazarello, ancien recteur du séminaire de Rachol, donna un bref témoignage. Ses paroles de soutien et de louange ont fait une profonde impression sur tous. Il a dit : "Nous rendons grâce à Dieu Tout-Puissant pour le don de Vassula, envoyée par Lui dans notre vaste pays, l'Inde, pour encourager les fidèles et les renforcer, et leur faire partager ses dons spirituels. En tant que prêtre, je suis vraiment très heureux d'être ici et d'entendre le témoignage de ce prophète".

 

En Inde, le 26 janvier est un jour férié (Jour de la République), aussi, aucune réunion n'était prévue. Toutefois, Vassula eut une longue rencontre avec ceux qui avaient été engagés dans l'organisation des réunions à Goa. Vassula souligna l'importance de lire vraiment régulièrement les messages. Elle a donné une sorte de parabole pour aider les groupes de cette région à comprendre comment accomplir le travail du Seigneur. Elle a dit que nous devrions considérer Dieu comme quelqu'un qui fait marcher son organisation avec des handicapés : "Considérez votre propre appel, frères. Peu d'entre vous étaient des sages selon le jugement humain. Peu étaient puissants, peu étaient de naissance noble. Dieu a plutôt choisi [...] les faibles du monde pour faire honte aux forts [...], afin que nul être humain puisse s'enorgueillir devant Dieu" (1 Cor 1.26-29). Comme Vassula, pour cette oeuvre de diffusion des messages, nous n'avons pas été choisis pour nos mérites. Dieu choisit les misérables. Ainsi, si une personne handicapée est aveugle, une autre ne peut pas dire : "pourquoi ne vois-tu pas ?" Si l'autre est sourde, le premier ne peut pas dire : "pourquoi n'entends-tu pas ?". En d'autres termes, nous devons être pleinement conscients que nous sommes nous-mêmes bien loin de la perfection, et qu'ainsi nous ne pouvons pas exiger des autres d'être parfaits.

Dans ces réunions locales de la Vraie Vie en Dieu, il n'y a pas de chef. Bien que pour faire une réunion de prière, il faille que quelqu'un l'organise, c'est le Saint Esprit qui est le Chef. Vassula dit que pour ces réunions, point n'est besoin de suivre de façon rigide le déroulement suggéré dans les livrets, mais dans tous les cas les prières spontanées doivent être courtes et ne doivent en aucun cas devenir de longs discours ou des déclamations. Chacun doit avoir une occasion de faire une brève prière s'il le désire. Comme Jésus l'a dit une fois : " Recueillez-vous, priez plus lentement, en Me regardant. Je suis présent. Que vos prières M'atteignent. " (16 décembre 1988). Une heure et quart est largement suffisante pour ces réunions qui peuvent être mensuelles, hebdomadaires ou même quotidiennes. Vers la fin de la réunion, un prêtre local qui y avait assisté, raconta comme les messages de Vassula lui avaient fait connaître l'amour de Jésus, et il l'a assurée de son soutien inconditionnel. La réunion s'acheva par une bénédiction personnelle de chacun des participants par Vassula avec sa relique de la vraie Croix.

Plus tard, le même jour, Vassula reçut un autre message pour l'Inde. Dans ce message, Jésus a demandé que cette nation soit consacrée aux Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie.

- Je Suis. Ecris, Ma Vassula, Mes Paroles pour cette nation :

Je vous donne Ma Paix... Que Ma Paix que Je vous lègue demeure avec vous et vous enveloppe. N'ayez pas peur et ne dites pas : " que dois-je faire, Seigneur ? ".

Inde, ah ! Inde, offre-Moi ton coeur et prie honnêtement ton Sauveur avec ton coeur ; tes prières sanctifieront ton âme et celles des autres ; prie sans cesse et fais fuir le Démon... Sois unie à Moi et sois enracinée en Moi ; alors, rien ni personne en ce monde ne s'interposera entre toi et Moi. Mon grand Retour est imminent. Je suis venu jusqu'à toi avec Mon Coeur dans Ma Main ; prends-Le, Inde, et place Mon Coeur dans ton coeur.

Je suis venu avec Mon Message. J'appelle votre nation à tourner ses coeurs vers Dieu et à vivre saintement. Je suis Dieu et Seigneur. Répandez Mon Hymne d'Amour et faites des vignobles partout où vous allez ; cultivez votre pays et n'hésitez pas. N'ayez pas peur des tempêtes qui peuvent survenir ça et là : Je Suis avec vous...

Mon Sacré Coeur est votre refuge, aussi, venez vous consacrer, vous et vos familles, à Moi et au Coeur Immaculé de votre Mère. Moi, Jésus, J'entends rester dans votre pays et le sanctifier. Pour cela, Je vous demande à tous de consacrer votre pays à Nos Deux Coeurs. Soyez-Moi loyaux et soyez un en Mon Nom. Je vous bénis tous, ah ! petits enfants.

I C Q U S

(Goa, Inde, 26 janvier 1998)

 

VASCO DA GAMA, GOA

Mardi 27 janvier 1998 était la dernière réunion dans la région de Goa. Cette fois, la réunion avait lieu à Vasco da Gama, à environ une heure de route. La réunion s'est tenue dans le grand terrain à ciel ouvert du Marmagoa Port Trust. Environ 2 500 entrées avaient été vendues pour couvrir les frais, mais l'assistance était beaucoup plus nombreuse et beaucoup ont suivi la réunion de l'extérieur, le long de la palissade. Nombreux étaient les non-Chrétiens. En fait, en Inde, beaucoup de non-Chrétiens sont très ouverts au christianisme mais sont empêchés par les pressions sociales de s'engager officiellement. Avant que nous ayons atteint notre destination, nous nous sommes arrêtés dans une ancienne église portugaise qui a plus de quatre cents ans, parmi les plus anciennes de la région. Une réunion avait été organisée avec le Père Saturnino Dias. Il accueillit Vassula très cordialement et parla du malaise du clergé local au sujet de l'essor actuel des charismes, apparitions et prophéties. Vassula expliqua qu'à notre époque, Satan suscite de nombreux faux prophètes et que beaucoup se trompent, s'attribuant des charismes qu'ils n'ont pas réellement. Le Père écouta avec intérêt les dernières déclarations du Cardinal Ratzinger. L'entretien cordial se serait prolongé si nous n'avions pas dû nous hâter pour la réunion.

A Vasco da Gama, le père J. exposa à nouveau les récentes déclarations du Cardinal Ratzinger concernant Vassula, spécialement ce que nous a rapporté Mgr João Evangelista Terra, évêque auxiliaire de Brasilia lors de la récente visite de Vassula au Brésil :

"Cette année, nous avons eu une réunion de la Conférence des Evêques de la région avec le Saint Père. Alors, je l'ai interrogé sur Vassula. Le Cardinal Ratzinger dit alors : " J'ai reçu une montagne de lettres de Cardinaux ". Cette notification anonyme qui est sortie dans l'Osservatore Romano fut une manoeuvre de son secrétaire Mgr Tarcisio. Alors que le Cardinal ne parlait [ici] qu'en italien, Mgr Victor l'interrogea en allemand : " mais alors, Cardinal, je dois entièrement changer ? " — " Continuez comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant ", répondit alors en allemand le Cardinal (devant nous qui entendions), " mais cependant, soyez prudents  ; mais nous voyons, de fait, que c'est aux fruits que l'on juge... " Et le Cardinal a demandé : " dans ce mouvement, a-t-on regardé quels sont les fruits ? combien de transformations, combien de conversions... c'est aux fruits que l'on reconnaît l'arbre. " "

Le père J. a également mentionné l'article paru en première page du Catholic Bombay Examiner donnant une présentation favorable de Vassula et de son oeuvre.

Dans son exposé, Vassula a abordé de nombreux thèmes, en particulier que la Vraie Vie en Dieu est un message d'espérance. Elle a comparé la Seconde Pentecôte à une marée qui monte inéluctablement et inonde tout. C'est un processus graduel, mais qui ne peut pas être arrêté.

Vassula a entendu que quelques-unes des sectes locales s'opposent à la dévotion à Marie. Alors, elle a souligné d'une manière particulière le rôle de notre Sainte Mère, citant Jésus Lui-Même dans Ses messages, lorsqu'Il nous exhorte à "honorer la Femme ornée du soleil". En même temps, Jésus réprouve ceux qui se moquent de la dévotion mariale. Elle a donné l'exemple de Protestants sincères qui, lors d'une réunion, l'avaient interrogée sur la dévotion à Marie. Juste au moment où elle s'apprêtait à répondre à leur question, une dame lui demanda devant eux de la porter dans ses prières. Vassula vit là la Main de Dieu car Il lui avait ainsi donné la réponse parfaite : Si une dame pouvait ainsi demander à Vassula des prières, pourquoi ne pourrions-nous pas demander à la Mère de Dieu d'intercéder pour nous auprès de Dieu ?

Dans son témoignage, Vassula a abordé le thème de l'apostasie telle que décrite dans 2 Th 2. L'Antéchrist se manifeste aujourd'hui dans l'Eglise par l'esprit de rébellion. Cette rébellion se manifeste même contre le Pape !

A la fin de notre réunion, le Père Anastasio Gomez, Carme déchaux, ancien professeur de spiritualité au séminaire, se leva pour donner son témoignage. Il parla de sa formation en théologie puis il affirma que dans les écrits de Vassula, il n'avait trouvé que la vérité. (Plus tard, nous avons appris qu'à cause de son soutien à la Vraie Vie en Dieu, ce prêtre a été publiquement persécuté en chaire par un autre prêtre).

Après la réunion, bien qu'il soit très tard, nous avons rencontré quelques-uns des organisateurs. Afin d'assurer le succès de la mission de Vassula, ils avaient préparé cette tournée par des prières, des jeûnes et des heures d'adoration du Saint Sacrement. En fait, il existe une quantité de groupes de prière de la Vraie Vie en Dieu en Inde, spécialement à Goa. Vassula a relevé que l'organisation avait été remarquable. Plus de trente personnes étaient venues accueillir Vassula à l'aéroport. Très nombreux étaient ceux qui se sont dévoués pour l'organisation et se sont également occupés d'une quantité de détails tels que les chorales et la décoration des salles, raison pour laquelle nous ne pouvons pas tous les nommer dans ce rapport.

 

CHICOLIM, GOA

Le mercredi 28 janvier 1998 était notre dernier jour à Goa. En route pour l'aéroport, nous nous sommes arrêtés à Chicolim pour rendre visite à un groupe de soeurs carmélites cloîtrées qui nous avaient invité à visiter leur couvent. Vassula leur remit quelques exemplaires de l'édition indienne en anglais. Les soeurs débordaient de joie et d'enthousiasme, comme des enfants un matin de Noël. Vassula expliqua que la Vraie Vie en Dieu semble être bien accueillie par les Carmélites parce qu'elle montre la même intimité avec Dieu que la spiritualité de Ste Thérèse d'Avila, Saint Jean de la Croix et Ste Thérèse de Lisieux.

 

MANICKPUR-VESEI (BOMBAY), MAHARASHTRA, INDE

Ce 28 janvier 1998, notre avion pour Bombay est arrivé avec passablement de retard, aussi nous n'avons eu que le temps de courir pour nous rendre à la réunion. Nous étions accueillis à l'aéroport par Soeur M. Johanna Brandstätter et sa co-organisatrice, Mme Elain Murray. Elles nous emmenèrent immédiatement au couvent, où nous avons déposé nos bagages. Vassula n'eut que 20 minutes pour se rafraîchir et se changer avant de courir à la gare ferroviaire pour se rendre à la réunion, fixée à 18h à la St Augustine's School dans le quartier de Bombay de Manickpur-Vesei. Le trafic à Bombay est terriblement encombré, aussi, c'était le train qui offrait la meilleure chance d'atteindre notre destination à temps. Encore une aventure unique. La soeur partie acheter les billets de train n'y est pas parvenue. Ainsi, nous avons dû voyager sans billet. Alors que le train s'approchait de la gare, nous nous demandions où pouvait bien se trouver le wagon de 1ère classe, puisque le train était uniformément bondé, avec des gens accrochés même à l'extérieur à chaque portière des innombrables wagons. C'est à peine si le train s'est arrêté. Alors que le convoi roulait toujours, les gens se bousculaient, sautaient du train et y montaient. Il nous fallut nous ruer dans un wagon et nous y coincer. Mais nous y sommes tout de même parvenus ! En première classe, le wagon était également bondé et, même en restant debout, c'est à peine si nous avons trouvé de la place. Le parcours fut très secoué, au point que nous sommes surpris que le train n'ait pas déraillé. Voyant que nous avions de la peine à tenir debout, des passagers très aimables ont offert leur place à Vassula et à ses compagnons. Cette aventure ne dura qu'environ 20 minutes, durant lesquelles Vassula reçut la visite d'un cafard qui se mit à rôder autour de ses pieds, jusqu'à ce que Soeur Johanna écarte de Vassula cet hôte peu désirable. Arrivés à Manikpour, une voiture nous attendait pour nous emmener à la St Augustine's High School.

 

Parmi les thèmes abordés par Vassula, il y eut celui de l'Esprit Saint, qu'elle compara à l'eau dans laquelle vivent les poissons : de même que les poissons ont besoin d'eau, nous avons besoin de l'Esprit Saint. Là dans cette "eau", nous prospérons, mais sans cette "eau", nous mourons : " L'ange me montra également le fleuve de l'eau de la vie, miroitant comme le cristal et jaillissant du trône de Dieu... " (Ap 22.1) ; " Là il y aura autant de sortes différentes de poissons qu'il y en a dans la Mer Méditerranée " (Ez 47.10). Vassula cita également notre Sainte Mère, disant que lorsque nous blessons quelqu'un d'une manière ou d'une autre, c'est vraiment le Christ que nous blessons. Elle a également souligné que la Vraie Vie en Dieu n'est pas un message de désespoir ; c'est plutôt un message d'espérance, qui nous remémore ce passage de l'Evangile : " Lorsque ces choses commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre salut est proche " (Lc 21.28). Le Saint Esprit a été décrit comme la "vie" de l'Eglise et également comme le "coeur" de l'Eglise.

Après la réunion, nous avons été invités à rencontrer Mgr l'évêque Thomas Dabre, qui a donné son accord aux Soeurs pour organiser cette visite à Bombay. Nous nous sommes arrêtés chez lui pour lui rendre visite. Il a accueilli Vassula très chaleureusement et l'a remerciée pour avoir "sanctifié" sa maison de sa présence. A la fin, lorsque nous lui avons demandé une bénédiction, il nous a imposé les mains et a exprimé son estime sincère pour la mission confiée à Vassula.

 

MAHIM (BOMBAY)

Jeudi 29 janvier 1998, il fut demandé à Vassula de témoigner dans la grande salle de la High School du couvent de Cannosia, à Mahim, Bombay, où étaient réunis environ 500 prêtres, religieuses et dirigeants laïcs de groupes de prières, notamment du Mouvement charismatique. Le père J., dans son introduction, précisa sa position relativement à Vassula, disant qu'il n'a jamais été son directeur spirituel "car c'est le Saint Esprit qui la guide". Il a relaté comment, alors qu'il était le premier témoin de la Vraie Vie en Dieu au Bangladesh, il avait durement persécuté Vassula, au point qu'il a fait pleurer Jésus. Le père J. expliqua la raison pour laquelle il est toujours en rapport avec Vassula. Un jour, Vassula demanda à Dieu pourquoi Il avait choisi ce prêtre. Dieu répondit : "Afin qu'il apprenne à s'humilier et qu'il accepte le fait que Dieu peut accorder Ses dons même aux moindres et élever ceux qui sont morts". Jésus a promis à Vassula qu'Il ferait "plier" ce prêtre. Le père J. a dit que, graduellement, en lisant les messages, il a commencé à réaliser son erreur et prit conscience que ces messages venaient vraiment de Dieu Lui-Même. Il a appris ce que signifie "les premiers seront les derniers et les derniers premiers". Ce témoignage sera certainement parlant pour beaucoup de prêtres et d'autres personnes qui se trouvent en train de détruire pendant que Dieu construit.

Vassula raconta brièvement ses débuts, lorsqu'elle était au sommet de ses succès mondains, et que son Ange lui est apparu pour la préparer à rencontrer Dieu, et comme elle a subi les attaques de Satan qui l'a "mise en pièces", faisant tout pour la décourager de rencontrer Dieu. Dans les messages, Jésus dit que, de nos jours, les faux prophètes sont nombreux et "tombent" sur nous comme la pluie. Vassula expliqua comment discerner les vrais prophètes des faux, comment discerner ce qui vient vraiment de Dieu : lorsque Dieu parle, Dieu parle avec clarté et simplicité et toujours avec un ton d'espérance ; jamais Il ne laisse l'âme dévastée par des messages de désespoir. Il vient nous réprimander comme un Père, mais Il parle pour notre salut et en Lui il n'y a ni sensationnalisme ni extravagance mais Son langage est celui d'une personne honnête qui nous appelle à la sainteté, à croître en spiritualité et à vivre une Vie Eucharistique. Elle souligna également le fait que de nos jours, l'un des pièges de Satan consiste à surcharger tant le clergé que les laïcs de tâches administratives qui les éloignent de la prière et du recueillement avec Jésus, les éloignant du Coeur du Christ et, ainsi, ils se dessèchent spirituellement. Après une prière de consécration aux Deux Coeurs, elle conclut cette réunion en lisant le message de notre Seigneur pour l'Inde. Immédiatement après, une journaliste du magazine The Week demanda une interview à Vassula. Elle a réalisé que Vassula est un authentique prophète, et lui a même demandé sa bénédiction.

Afin que les foules ne s'amassent pas autour de Vassula, nous nous sommes rapidement dirigés à travers les rues de Bombay vers notre résidence où une autre réunion "surprise" avait été organisée à 19h par notre hôte, Soeur Johanna. Bien que Jésus souhaite que Vassula ne donne pas plus d'une réunion officielle par jour, Vassula a accepté puisque les gens l'attendaient et elle donna un témoignage d'une heure, résumant parfaitement le message de la Vraie Vie en Dieu. Plus tard, les livres furent emportés en grande quantité et le message fut très bien reçu. Beaucoup de prêtres et de religieuses assistaient à cette réunion.

 

Le lendemain matin, vendredi 30 janvier 1998, nous avons raté notre avion du matin pour Cochin au Kerala, à cause de l'imprudence de l'organisation. Le départ pour l'aéroport n'avait pas été prévu suffisamment tôt. Après le déjeuner, à Bombay, les religieuses du Couvent voulaient prendre encore une dernière photographie avec Vassula, puis demandèrent encore une bénédiction individuelle. On nous a dit qu'il y avait suffisamment de temps si nous arrivions pour l'enregistrement une demie heure avant le départ de l'avion. Alors, contre son intuition, Vassula céda à ces demandes et, ainsi, nous sommes arrivés trop tard à l'aéroport. Ce sont ces petites choses qui épuisent le plus Vassula et contre lesquelles elle devrait être le mieux protégée par ceux qui organisent et qui l'accompagnent. Vassula, avec Mme Elain Murray, co-organisatrice pour Bombay, firent tout leur possible pour persuader les officiels de l'aéroport de permettre au moins à Vassula d'embarquer afin qu'elle ne manque pas sa réunion l'après-midi même à Cochin. Sans résultat : L'embarquement nous fut refusé, alors même qu'il restait encore 20 minutes avant l'envol. C'était la seconde tentative du démon. A nouveau, Satan avait refait surface et à nouveau, il bloquait l'entrée du Kerala à Vassula ! Voyant cette situation, nous avons entendu Vassula dire : "je préférerais mourir que manquer une fois de plus les réunions au Kerala". La réunion était fixée à 15h30. Tout autre avion qui serait arrivé après cette heure aurait forcé les organisateurs à annuler la réunion. Nous étions dans l'angoisse, essayant de trouver un autre avion qui aurait permis d'arriver à temps mais assurément "ce n'est pas contre les ennemis humains que nous avons à lutter mais contre les principautés et puissances qui sont les maîtres des ténèbres en ce monde, les esprits du mal de l'au-delà". C'est pourquoi, il nous est dit par St Paul, dans sa lettre aux Ephésiens : "Revêtez l'armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manoeuvres du diable". Le cri de Vassula : "je préférerais mourir que manquer une fois de plus les réunions au Kerala" – alors même qu'elle réalisait qu'elle avait manqué son avion – nous montrait combien elle avait fait de la Parole de Dieu sa demeure, combien la Parole de Dieu l'avait fait croître fortement en Lui avec la vigueur de Sa Puissance, combien elle avait revêtu l'armure de Dieu, afin de résister aux tactiques du démon qui faisait de son mieux pour la faire taire. Alors, Vassula ne perdit pas une minute et se mit à chercher un autre moyen d'atteindre sa destination. A l'aide de Mme Elain et de son agence de voyage, à la dernière minute, on trouva des billets sur un autre vol avec une autre compagnie. L'avion ne s'envolait qu'une demi-heure plus tard mais, à notre effroi, l'avion avait du retard puis, à notre désespoir, on annonça un plus grand retard encore. Nous étions de nouveau dans l'angoisse.

 

COCHIN, KERALA, INDE

Cependant, malgré tout cela, vendredi 30 janvier 1998, nous sommes arrivés au Kerala juste à temps à 15h 30 pour la réunion à la Basilique Ste Marie, à Cochin, où le Père José Nelliserry nous accueillit chaleureusement. Comme nous, tous étaient dans l'angoisse lorsqu'ils virent que nous n'étions pas dans l'avion et qu'ils n'avaient aucune nouvelle de nous et de ce qui nous était à nouveau arrivé. Priant de tout leur coeur, ils attendirent à l'aéroport, espérant que les choses finiraient par s'arranger. Vassula n'eut pas le temps de se changer ni de se rafraîchir mais, à l'heure la plus chaude de ce jour, toute joyeuse que notre Seigneur ait triomphé, elle courut directement, avec M. John Kottukapally et sa femme Leelu, de l'aéroport vers les terrains de la Basilique où une foule bourdonnante de plus de 4 000 personnes l'accueillit par des danses et des applaudissements, alors qu'elle se dirigeait vers la tribune. C'était émouvant et très touchant de voir comme les gens la suivaient du regard avec joie, souriant et applaudissant. Le Père Kurian Mattam, fidèle interprète du message du Seigneur, accueillit Vassula. Comme Dieu doit être content de la foi d'enfant de Son peuple de l'Inde. A nouveau, la présentation de Vassula dura une heure et demie et laissa l'auditoire profondément ému alors qu'elle appelait au repentir. Elle dit que l'amour ne croît en nous que lorsque nous nous repentons vraiment du fond du coeur et qu'ainsi nous nous réconcilions avec Dieu et avec notre prochain ; que nous avons besoin de vivre une vie dans le Saint Esprit, L'invoquant inlassablement, pour qu'Il nous anime et nous guide en chaque pas que nous faisons ; que sans l'action du Saint Esprit dans nos vies, nous ne sommes qu'un désert desséché et morts ; que cette génération devrait se résoudre à cesser d'étouffer le Saint Esprit de grâce, et que nous devons commencer à puiser notre souffle en Lui, alors le Saint Esprit nous enseignera à connaître Dieu dans l'intimité, le plus grand et le plus riche des trésors qui nous soit donné ; que Dieu, dans Son Amour fidèle, va bientôt envoyer sur nous, plus tôt qu'Il l'avait pensé, une effusion de Son Esprit. "Je ne conserverai pas les livres ni les registres car Mes voies sont au-dessus de vos voies ; Mon Souffle sera porté par les vents sur Ma création, afin qu'ils disent : "Dieu ne nous a pas oubliés, c'est Sa Rosée, ce sont Ses gouttes de pluie". A partir de ce moment, nous aspirerons aux choses célestes qui durent ; nous ne rechercherons plus la liberté ailleurs. Viens Saint Esprit, viens ! "Venez goûter l'amitié de Mon Esprit avant de devenir ses collaborateurs car Il nous initiera gracieusement aux mystères, en ouvrant votre esprit et vos yeux pour qu'ils comprennent et perçoivent l'Imperceptible qui vous est cependant gracieusement offert gratuitement".

 

ALWAYE, KERALA

Le samedi 31 janvier 1998 fut un jour exceptionnel. Normalement, Jésus ne désire pas que Vassula fasse deux réunions le même jour. En fait, ce jour-là, nous n'avons fait que voyager et courir d'une réunion à l'autre depuis 13h30 jusqu'à minuit. C'était donc un jour épuisant, mais la moisson fut grande, et c'est avec bonne humeur que Vassula fit face à toutes ces difficultés. Jésus lui a enseigné comment faire face à tout cela par cette prière : "O Père, sois avec moi jusqu'à la fin ; je suis faible ; donne-moi Ta Force pour Te glorifier. Amen." (2 juin 1987) La raison pour laquelle Vassula avait accepté une autre réunion le même jour était qu'il y avait un groupe de séminaristes et leurs professeurs, et que ces bergers d'aujourd'hui et de demain sont manifestement ceux à qui Notre Seigneur destine tout particulièrement Son Message.

Nous sommes arrivés au St Joseph's Pontifical Seminary de Mangalapuzha, à Alwaye, vers 14h30. Le recteur, le Père George Oliapuram nous a accueillis chaleureusement, et son attitude envers Vassula était empreinte de profond respect. Lorsqu'il la présenta aux étudiants, il l'a décrivit comme "prophète", et de bien des manières, il a montré qu'il était un homme de foi. Environ 350 séminaristes étaient présents, tant de rite latin que syrien. Dans son témoignage, Vassula en vint rapidement au grave sujet de l'actuelle division du clergé, en Abels (ceux qui sont fidèles à Dieu) et en Caïns (ceux qui le ne sont pas). Elle ajouta que Dieu n'abandonnera pas ses Abels mais leur viendra en aide. Elle a également parlé clairement du fait que l'Eglise est en état d'apostasie, avec une rébellion ouverte contre le Pape. Elle a cité le Pape Paul VI, lorsqu'il déclara que la fumée de Satan est entrée dans le Temple saint de Dieu.

Elle a encouragé les séminaristes à croître dans leur vie spirituelle, en faisant usage de la méthode simple consistant à dire "nous", pour vivre constamment en présence de Dieu. Elle a également expliqué comment savoir d'une façon claire si nous vivons le plus grand commandement : lorsque nous aspirons à abandonner derrière nous ce monde et les choses de ce monde pour demeurer toujours en présence de Dieu, alors nous avons cette soif, ce désir qui est la plus haute forme de prière, la prière silencieuse qui accomplit l'injonction de "prier continuellement". Un porte-parole du séminaire vint alors faire une allocution de conclusion remplie d'un extraordinaire enthousiasme pour Vassula et sa mission.

 

ALLEPPEY, KERALA

Le même samedi 31 janvier 1998, du séminaire, nous sommes retournés brièvement à notre résidence avant de nous embarquer pour un trajet de deux heures sur des routes difficiles et dangereuses. Vers 19h30, nous sommes arrivés à l'Indian Mission Society (I.M.S.), centre de retraite situé à Alleppey, où nous avons été accueillis par le Père Prasanth, directeur du Centre. Une foule immense d'environ 30 000 personnes enthousiastes s'y était rassemblée. Des gens de toutes classes et de toutes religions, ainsi que de nombreux prêtres et religieuses étaient venus de toutes les régions du Kerala. Un commentateur a décrit cette réunion comme "le plus merveilleux meeting qui se soit tenu au Kerala". Le père J. a souligné que les livres de la Vraie Vie en Dieu sont une école de spiritualité et qu'ainsi, il nous faut commencer par lire le premier volume et poursuivre la lecture dans l'ordre. Vassula également a répété ce conseil à plusieurs occasions.

Vassula fut décrite comme "ressemblant à un ange". Bien que l'énorme foule soit compacte et que beaucoup soient assis à même le sol, Vassula fut écoutée avec une attention soutenue. A la fin de la soirée, Vassula conduisit la prière de consécration aux Deux Coeurs, comme Jésus le lui avait demandé. Finalement, le Père Kurian Mattam bénit la foule en utilisant la relique de la Vraie Croix que Vassula porte toujours dans ses réunions. Après la réunion et après avoir pris une petite collation, nous avons rejoint notre résidence vers minuit. Ainsi, ce jour-là, Vassula a parlé et voyagé durant près de 11 heures.


30'000 personnes accueillent Vassula à l'Indian Mission Society (I.M.S.) Centre, à Aleppey, le 31 janvier 1998

 

COCHIN, KERALA

Le lendemain matin, dimanche 1er février 1998, jour final et du départ, une dernière réunion était prévue pour donner encore quelques instructions au comité d'organisation à la salle paroissiale de Ashirbhaban, à Cochin. A la surprise de tous, plus de 200 personnes assistèrent à cette réunion de dernière minute, pour la plupart des nouveaux venus, y compris des prêtres et des religieuses. Néanmoins, comme le Saint Esprit guide toujours Vassula pour enseigner selon les besoins de l'assistance, cette fois encore, elle adressa à l'auditoire un témoignage extraordinaire sur la Vraie Vie en Dieu. Puisque c'est le désir de Jésus, afin de se rassembler en Son Nom et de prier aux intentions des Deux Coeurs, Vassula donna tout d'abord quelques lignes directrices pour former des groupes de prière dans la spiritualité trinitaire de la Vraie Vie en Dieu.

Elle poursuivit en disant que l'un des signes de Dieu prouvant l'authenticité de Ses messages est le fait que chaque nation, chaque culture, chaque peuple de tous âges et de toutes races, sont touchés par le même message et font l'expérience d'une conversion profonde et durable. Vassula souligna que le plus grand miracle est la conversion puisque Dieu ne viole jamais notre liberté mais, dans Sa voie majestueuse, Il touche les coeurs qui répondent à Sa Grâce. Vassula clarifia également un autre point très important qui est souvent mal compris. Elle dit que quiconque soutient d'une manière ou d'une autre la Vraie Vie en Dieu par quelque genre de travail volontaire, doit réaliser qu'il ne travaille pas pour Vassula mais pour Dieu seul, puisque la Vraie Vie en Dieu est Son Oeuvre puissante et que nous avons tous reçu la même grâce, en dépit de notre indignité à prendre part à cette précieuse moisson, ceci non pour plaire aux hommes mais à Dieu seul. Elle conclut que Dieu récompensera toujours tout acte charitable au centuple, soit en ce monde soit dans l'autre. Vassula lut un résumé de la spiritualité trinitaire de la Vraie Vie en Dieu qui révèle la sainte vérité de Dieu. Cela fit monter les larmes aux yeux d'un homme d'affaires qui était présent.

Une Messe solennelle célébrée dans l'église paroissiale par le père J. conclut notre dernier jour en Inde. Ainsi s'achevait la mission de Vassula en Inde, son périple le plus long et le plus difficile de ses neuf années de voyage. Assurément, quelqu'un qui n'a jamais fait l'expérience d'un tel périple missionnaire ne pourra jamais se faire une idée des difficultés, des moments pénibles, des angoisses et des formidables exigences que requiert une telle mission et qui accompagnent un tel périple.

Souvenons-nous toujours dans nos prières du vaisseau qui nous porte à tous l'Hymne d'Amour. Que Dieu vous bénisse !

père J.F.

ç RETOUR
Mise à jour : 14.03.98 18:00
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