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7e pèlerinage oecuménique international de La Vraie Vie en Dieu
du 3 au 11 septembre 2009
“sur les pas de St Paul”

 

St_Paul
St Paul, par le Greco (1606) – Musée du Greco, Tolède

 

Jeudi 3 septembre 2009 débutait le rassemblement-pèlerinage oecuménique international 2009 de La Vraie Vie en Dieu sur les sites visités par St Paul, et dans la grotte sacrée de l'île de Patmos où St Jean écrivit son Evangile et reçut la révélation de l'Apocalypse.

A ce 7e pèlerinage, ont participé cent-dix prêtres et membres du clergé dont un Cardinal, cinq Archevêques et dix Evêques, ainsi que six-cent quatre-vingt pèlerins laïcs, venus de cinquante-sept pays différents, et appartenant à dix-sept dénominations chrétiennes différentes*.

Le Saint Sacrement a pu être exposé à l'adoration des pèlerins sans interruption durant trois jours dans une chapelle installée sur le bateau.

Ce nouveau rassemblement-pèlerinage est le fruit de l'infatigable dévouement d'organisateurs bénévoles durant plusieurs mois, dont le travail a permis à l'ensemble des participants de visiter successivement les sites bibliques d'Athènes, de Corinthe, de l'île de Patmos, du port de Kavala (Neapolis), de Philippes, de Thessalonique et de Bérée, ainsi que les célèbres monastères des Météores et de l'île de Mytilène (Lesbos).

Le rassemblement s'est terminé le 11 septembre 2009 par l'arrivée du bateau au Pirée, le port d'Athènes.

A la fin du pèlerinage, avant de quitter le bateau, Vassula a lu aux pèlerins un message qu'elle avait reçu du Seigneur le 27 août 2009, peu avant le début du pèlerinage :

“Je ne suis pas seulement l'Auteur de cette grande oeuvre mais aujourd'hui Je vous mène pour embellir Mon Eglise. Je veux, durant ces jours, remplir votre esprit, votre coeur et votre être tout entier de tout ce que Je Suis, afin que vous progressiez dans Mon Divin Amour. Quant à toutes les afflictions que vous avez souffertes sous Mon Nom, et tout ce que vous subissez pour Ma Cause, Mon Père mettra de côté toutes vos négligences, et Je remplirai là où vous avez manqué. Puissiez-vous être bénis pour votre noble acte d'amour ; restez unis et devenez l'icône parfaite de l'unité. Et... comme vous le savez, Ma puissance est à son comble dans la faiblesse. Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, et ajoutez un visage souriant à tout ce que Je vous ai donné! Brillez en cette obscurité et continuez à puiser au Feu de Mon Sacré Coeur. Soyez énamourés de Ma Croix afin que votre flamme ne s'éteigne pas. Soyez la parfaite image de Mon Père. Ma Miséricorde est grande et sur vous tous. Soyez un sous Mon Nom.”

 

 

Vassula avec Croix
Vassula expose la Croix durant la prière

 

Vassula témoigne
Vassula durant l'un de ses témoignages

 

Vassula montre la traduction de La Vraie vie en Dieu en Ethiopien
Vassula présente le premier volume de la traduction de La Vraie Vie en Dieu en amharique ( éthiopien)
qui lui a été remis en primeur durant le pèlerinage

 

premier volume de LVVeD en éthiopien
Premier volume de la traduction de La Vraie Vie en Dieu en amharique (éthiopien)
présenté par Vassula.

Cette traduction de La Vraie Vie en Dieu en amharique constitue un événement important, qui ne concerne pas la seule Ethiopie.
En effet, l'amharique n'est pas parlé seulement en Ethiopie mais également, en dehors de l'Éthiopie, par près de 3 millions de personnes vivant en Égypte, en Israël, à Djibouti, au Yémen, au Soudan, ainsi qu'en Érythrée,
ce qui en fait la deuxième langue sémitique la plus parlée au monde, après l'arabe!

 

 

Voici l'itinéraire du pèlerinage 2009 de La Vraie Vie en Dieu en Mer Egée grecque :

Itinéraire

 

Vendredi 4 septembre 2009 – Athènes – l’Acropole – l’Aréopage – Corinthe

l'Acropole     Athènes, capitale et métropole de la Grèce, domine la région de l’Attique; l’une des plus anciennes villes du monde, son histoire connue s’étend sur 3'400 ans. L’Athènes moderne compte près de 4 millions d’habitants.
 La visite de St Paul dans la ville d’Athènes, connue pour être le foyer de la philosophie et des pratiques païennes, constitue l’un des moments les plus prometteurs de son parcours d’apôtre et de missionnaire. Il y arriva seul, alors que Silas et Timothée étaient restés en Macédoine. Alors que les visiteurs modernes sont impressionnés par les monuments de l’Acropole et du temple de Zeus, l’Agora et les impressionnantes stoas, St Paul fut ému par l’idolâtrie de la ville. Supposons que St Paul arriva par bateau ; il aura débarqué au Pirée et pris la route vers le nord, entrant à Athènes par la Double Porte , — le Dipylon, — à l’ouest de la ville. La porte passée, St Paul aura vu le Temple de Demètre, avec les statues de sa fille et de divinités. Un peu plus loin, il aura passé devant la statue de Poséidon brandissant son trident. Pendant que St Paul attendait Silas et Timothée, qui devaient le rejoindre sitôt que possible, il aura certainement exploré la ville de la même manière que les touristes d’aujourd’hui. Il aura visité la Colonnade Royale, le Matrium ou temple de la Grande Mère des dieux, où les romains exposèrent les statues de leurs empereurs. Sur l’Agora, l’Apôtre aura passé devant l’autel d’Eleos, déesse de la pitié, de la compassion et de la miséricorde, entouré d’un bosquet de lauriers et d’oliviers. Près de l’Agora, dans le Gymnase de Ptolémée, se trouvait une statue d’Hermès, en marbre, et une statue de Ptolémée, en bronze. Où qu’il se tournait, St Paul doit avoir vu des statues, des temples et des sanctuaires. Il y avait le sanctuaire des Dioscures, le Sérapéum, dans la basse-ville, le temple de Zeus Olympien, au sud-est de l’Acropole, le Pythium, au sud de l’Acropole, le sanctuaire de Dionysos, au pied de l’Acropole, et bien d’autres encore.

Il aura probablement visité le plus célèbre et le plus beau de tous les temples grecs, le Parthénon. Là, son regard se sera posé sur la plus ancienne et la plus vénérée des statues d’Athéna, que l’on croyait, comme celle de Diane à Éphèse, tombée du ciel. Le Parthénon est le sommet du style architectural dorique. Pièce maîtresse du plan de Périclès, il fut érigé de -447 à -432 par l'architecte Ictinos et décoré par le sculpteur Phidias.
Au sixième siècle, le Parthénon fut converti en église chrétienne sous l’empereur Justinien ; il fut d’abord dédié à Sainte Sophie, puis à la Theotokos, la Vierge Mère de Dieu. Puis, plus tard encore, il devint la cathédrale des ducs Francs, où la Messe était célébrée dans le rite latin. Durant l’occupation ottomane, il fut transformé en mosquée. Le 26 septembre 1687, des munitions déposées dans le Parthénon par les Ottomans fut touché par un bombardement vénitien. L’explosion qui en résulta endommagea gravement le Parthénon, particulièrement ses frises extérieures et ses sculptures.
L'Érechthéion, qui se dresse sur la face nord de l’Acropole, contient un mémorial à Érechthée, roi légendaire d’Athènes, ainsi qu’un sanctuaire et des autels à Athéna Polias, à Poséidon, à Zeus Hypatos, à Butes et à Hephaestus. Construit en marbre sur une pente et achevé en -407, il est asymétrique, avec des porches de hauteurs différentes d’un côté à l’autre. Le petit porche, au sud, appelé ‘porche caryatide’ est original en ce sens que ses colonnes sont enveloppées de femmes sculptées, les Caryatides, soutenant un toit plat.

Saint Paul prêcha aux Athéniens, qui lui demandèrent alors de clarifier sa ‘nouvelle doctrine’. Il fut emmené à l’Aréopage. À l’époque pré-classique (avant le 5e siècle avant Jésus-Christ), l’Aréopage ‑ ou colline de Mars ‑, était le siège du Conseil des Anciens de la ville, semblable au sénat romain. Comme dans ce dernier, en devenaient membres ceux qui avaient tenu une haute fonction publique. À l’époque classique, l’Aréopage fonctionnait comme cour d’assises d’Athènes pour juger les cas d’homicide. Comme la plupart des institutions de la Ville et de l’Etat, il continua à fonctionner à l’époque romaine, et ce fut là que Saint Paul proclama son célèbre sermon sur l’identité du « Dieu Inconnu ». Voici ce qu’en relate le Nouveau Testament :

‘Paul les attendit [Silas et Timothée] à Athènes et là, son âme fut révoltée en lui à la vue d’une ville entièrement vouée à l’idolâtrie. À la synagogue, il débattait avec les Juifs et ceux qui avaient la crainte de Dieu et, chaque jour, sur l’Agora, avec les passants. Même des philosophes épicuriens et stoïciens débattaient avec lui. Certains disaient : « que peut bien vouloir dire ce perroquet ? » Et, parce qu’il prêchait sur Jésus et la Résurrection, d’autres disaient : « on dirait un propagandiste de divinités étrangères. »
Ils le prirent alors avec eux et le menèrent devant l’Aréopage en disant : « Pouvons-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu exposes ? Car ce sont d’étranges propos que tu nous fais entendre. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire. » En effet, tous les Athéniens et les étrangers qui résidaient parmi eux n’avaient d’autre passe-temps que de dire ou d’écouter les dernières nouveautés.
Debout au milieu de l’Aréopage, Paul dit alors :
“Athéniens, à tous égards, vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes. En effet, parcourant votre ville et considérant vos monuments sacrés, j’ai même trouvé un autel portant l’inscription « au dieu inconnu ». Eh bien ! celui que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l’annoncer. Le Dieu qui a fait le monde, et tout ce qui s’y trouve, Lui, le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans les temples faits de main d’homme. Il n’est pas non plus servi par des mains humaines, comme s’Il avait besoin de quoi que ce soit, Lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses. Si d’un principe unique Il a fait tout le genre humain pour qu’il habite sur toute la face de la terre, s’Il a fixé des temps déterminés et les limites de l’habitat des hommes, c’était afin qu’ils cherchent la divinité pour l’atteindre, si possible, comme à tâtons et la trouver ; c’est en elle que nous avons la vie, le mouvement et l’être. Ainsi d’ailleurs l’ont dit certains des vôtres : « car nous sommes aussi de sa race ». Ainsi donc, étant de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, de l’argent ou de la pierre, travaillés par l’art et le génie de l’homme. Or, voici que, fermant les yeux sur les temps de l’ignorance, Dieu fait maintenant savoir aux hommes qu’il a fixé un jour pour juger l’univers avec justice, par un homme qu’Il y a destiné, offrant à tous une garantie en le ressuscitant des morts. ”
À ces mots de résurrection des morts, les uns se moquaient, les autres disaient : « nous t’entendrons là-dessus une autre fois ». C’est ainsi que Paul se retira du milieu d’eux. Quelques hommes, cependant, s’attachèrent à lui et embrassèrent la foi. Denis l’Aréopagite fut du nombre. Il y eut aussi une femme nommée Damarie, et d’autres avec eux.
(Actes 17.16‑34)

 

Corinthe

CorintheCorinthe, située à 80 kilomètres au sud-ouest d’Athènes, compte 40'000 habitants. Construite dans l’antiquité sur un isthme étroit reliant le Péloponnèse à la péninsule des Balkans, Corinthe avait un port en eau profonde : Cenchrée, à l’est, dans le golfe Saronique, et Léchée à l’ouest, dans le golfe de Corinthe. Sa situation naturelle en fit une ville cosmopolite et un vigoureux centre portuaire et commercial. Dans l’antiquité, la cargaison des gros navires était transbordée d’un côté à l’autre de l’isthme rocheux, tandis que les petits navires étaient halés pour le franchir à sec. Mais maintenant, l’isthme est coupé par un canal, achevé en 1893.
C’est durant son second voyage que St Paul visita Corinthe. Il y arriva d’Athènes vers 50-51 et y passa 18 mois, travaillant en fabriquant des tentes. Il logea avec Aquila et Priscilla, qui s’étaient établis à Corinthe après l’expulsion des Juifs par l’Empereur Claude (vers 49). St Paul avait demandé à Timothée et Silas de rester en arrière pour consolider les Eglises, lorsqu’il fut forcé de quitter Bérée, petite ville de Macédoine sur le flanc est du Mont Vermion, au nord du Mont Olympe. Puis, plus tard, ils rejoignirent St Paul à Corinthe. Lorsqu’ils y arrivèrent, St Paul était occupé à former la nouvelle congrégation de fidèles. Il avait commencé à prêcher dans les communautés juives mais, lorsque ces dernières firent opposition, il quitta la synagogue et enseigna aux disciples dans la maison de Justus, située à côté de la synagogue. Parmi ceux qui croyaient et suivaient Paul se trouvait Crispus, le chef de la synagogue.
Chaque sabbat, il [Paul] discourait à la synagogue et s’efforçait de persuader Juifs et Grecs. Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul se consacra tout entier à la parole, attestant aux Juifs que Jésus est le Christ. Mais devant leur opposition et leurs paroles blasphématoires, il secoua ses vêtements et leur dit : «que votre sang retombe sur votre tête ! Quant à moi, je suis pur et, désormais, c’est aux païens que j’irai ! » (Actes 18.4‑6)

Dans une vision, Jésus assura St Paul qu’à Corinthe, personne ne mettrait la main sur lui. Cette promesse se réalisa peu après, alors que Paul fut traîné par les juifs au tribunal pour y comparaître devant Gallion, le nouveau proconsul d’Achaïe (nom romain qui désignait initialement toute la Grèce, avant que celle-ci soit scindée en deux provinces, la Macédoine et l’Achaïe) :
 ‘Alors que Gallion était proconsul d’Achaïe, les Juifs fomentèrent un complot contre Paul et le traînèrent devant le tribunal en disant : «cet homme cherche à persuader les gens d’adorer Dieu d’une manière contraire à la Loi». Avant que Paul ait dit quoi que ce soit, Gallion dit aux Juifs : «S’il était question de quelque délit ou méfait, j’accueillerais, ô Juifs, votre plainte, comme de raison. Mais puisqu’il s’agit d’une controverse sur des mots et des noms et sur votre propre Loi, à vous de voir ! Moi, je ne veux pas être juge en ces matières.» Et il les renvoya du tribunal.’ (Actes 18.12‑16)

Les amis de St Paul, Aquila et Priscilla, devinrent de véritables partenaires dans son ministère. Il ne fait aucun doute que leurs encouragements ont aidé l’Apôtre après les terribles expériences qu’il a subies ailleurs en Macédoine et en Achaïe. Ils ont voyagé avec lui à Éphèse, où il les quitta pour faire voile vers la Syrie. Ils se sont attachés à un Juif d’Alexandrie appelé Apollos, qui était venu à Éphèse et enseignait avec une grande ferveur spirituelle la venue du Messie et le baptême par l’eau comme le pratiquait Jean le Baptiste. Aquila et Priscilla le prirent à part pour lui exposer plus exactement la Voie de Dieu. Puis Apollos partit pour Corinthe :
‘Comme Apollos pensait partir pour l’Achaïe, les frères l’y encouragèrent et écrivirent aux disciples de lui faire bon accueil. Arrivé là, il fut, par l’effet de la grâce, d’un grand secours aux croyants, car il réfutait vigoureusement les Juifs en public, démontrant par les Ecritures que Jésus est le Christ.’ (Actes 18.27)

“La première Epître parvenue jusqu’à nous de St Paul aux Corinthiens fait état des difficultés dans la communauté (à Éphèse, probablement en 57) ; il y répond aux questions diverses qui lui sont parvenues. Finalement, St Paul donne un enseignement sur la Résurrection. Lorsqu’il traite de morale et de questions pratiques, Paul délivre un enseignement inestimable sur le Christ en tant que Sagesse de Dieu, sur l’Eglise en tant que Son Corps, et sur les dons de l’Esprit dans la communauté chrétienne. Il a souligné la primauté de la conscience et la valeur individuelle de chaque chrétien, car chacun a un rôle particulier à jouer en tant que membre unique du Corps du Christ. Les dons du Saint Esprit, aussi spectaculaires qu’ils puissent être, ne doivent être évalués qu’à la mesure de leur contribution à la construction du Corps du Christ. ”
“Entre la première et la seconde Epître, des échanges fréquents et orageux ont eu lieu avec Corinthe. Paul reste anxieux d’améliorer ses rapports avec la communauté. Il y donne libre cours à ses réflexions sur l’apostolat, l’expansion de la glorieuse lumière du Christ, par laquelle nous sommes transformés en l’image que nous reflétons. Paul tenait à cœur la collecte pour la communauté de Jérusalem (2 Co 8.1 – 9.15) ; il y fait mention à plusieurs reprises dans ses Epîtres comme moyen d’entretenir l’unité, démontrant la dévotion des nouvelle communautés pour la Mère Eglise ; il exhorte tout spécialement à suivre l’exemple de la générosité du Christ.
La fin de l’Epître (2 Co 10.1 – 13.13) constitue le passage le plus dense des écrits autobiographiques que nous possédons de St Paul, brossant un tableau fascinant des adversités et difficultés que lui ont valu son amour du Christ.”  (Commentaires de la Nouvelle Bible de Jérusalem, 1990)

 

Samedi 5 et dimanche 6 septembre 2009 – Patmos, l’île de l’Apocalypse

Grotte_de_l'Apocalypse     Patmos, petite île de l’est de la Mer Egée et l’une des plus septentrionale de l’archipel du Dodécanèse, compte moins de 3'000 habitants pour une superficie de 34 kilomètres carrés. Elle se situe à 293 km du port du Pirée et à 50 km de la côte d’Anatolie. La succession harmonieuse de ses collines rocheuses, ses verts pâturages et ses douces vallées mènent à une profusion de magnifiques plages, baies, caps et ports naturels. Les eaux bleues qui l’entourent sont constellées de nombreuses petites îles. Au milieu de ses remarquables sites historiques, le caractère le plus frappant de son paysage est sa tranquillité, son  célèbre ensoleillement égéen et son agréable climat méditerranéen.
Le Monastère de St Jean le théologien, sis comme une couronne au sommet du hameau de Chora, constitue la marque distinctive de l’ìle. Sa construction a commencé en 1088, lorsque l’empereur Alexios Ier Komnenos accorda toute l’île à St Christodoulos afin d’y organiser une communauté à but monastique. Il donna à son monastère le nom de St Jean l’Evangéliste qui, près de 1000 ans plus tôt, avait écrit à Patmos le livre de l’Apocalypse. Vers le 13e siècle, les villageois, la plupart descendants des maçons et artisans qui avaient érigé le monastère et à qui on avait dit ensuite de partir vivre ailleurs, ont été autorisés à revenir s’y établir, non seulement pour y trouver refuge contre les pirates qui, régulièrement, attaquaient l’île, mais également pour la défendre.
Le monastère, construit sur cinq niveaux, est entouré d’une colossale muraille de 15 mètres d’épaisseur et domine toute l’île. En plus des cellules des moines, construites autour de l’église principale appelée catholicon, il possède dix autres chapelles et un remarquable musée exposant de nombreux objets religieux, icônes et manuscrits.
À mi-chemin du sommet, entre Skala et Chora, se trouve la Grotte de l’Apocalypse, la grotte sainte où, selon la tradition, St Jean, exilé à Patmos par l’empereur romain Domitien, reçut les visions du Christ qu’il a rapportées dans le Livre de l’Apocalypse.
     Chora_et_Monastère_de_St_JeanMoi, Jean, votre frère et partenaire dans l’adversité, dans le Royaume et dans la persévérance en Jésus, je me trouvais dans l’île de Patmos, à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je tombai en extase, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix clamer, comme une trompette…’      (Apocalypse 1 .9 ‑10)
 Ce fut dans cette sainte grotte que Jean, à un âge avancé, entendit la voix de Dieu et reçut le commandement d’écrire tout ce qui allait lui être révélé. C’est durant cette vision initiale, tandis que le Seigneur lui apparaissait dans toute Sa gloire, entouré de sept chandeliers d’or, que l’énorme rocher constituant le toit de la grotte se fendit soudain en trois parties. Les profondes fissures qui divisent le rocher en trois parties symbolisant traditionnellement les trois Personnes de la Sainte Trinité, sont toujours visibles de nos jours dans la grotte, ainsi que l’endroit où l’Evangéliste avait l’habitude de poser sa tête pour dormir ou pour dicter l’Apocalypse à son disciple Prochore. Après être descendus quarante-trois marches pour entrer dans la grotte, les pèlerins en découvrent l’atmosphère à la fois impressionnante et profondément spirituelle.
Au 15e siècle, menacés par l’invasion ottomane de 1453 qui s’approchait, les villageois de Patmos envoyèrent une demande d’aide au Pape de Rome. Finalement, les Turcs se rendirent maîtres de l’île en 1523, mais le sultan accorda à l’île un statut d’auto-administration. Cela a permis à l’ìle de sauvegarder son héritage culturel grec en fondant, en 1713, l’Ecole Patmienne, important centre d’éducation grec. Deux personnages célèbres, Xanthos et Themelis, deux des fondateurs de la société secrète Philiki Hetairia visant à évincer des terres grecques le joug ottoman, étaient natifs de Patmos. Vers 1830, l’île perdit son autonomie et passa sous domination directe turque. En 1912, l’archipel du Dodécanèse passa sous l’autorité de l’Italie, jusqu’au 7 mars 1948, date à laquelle il revint à la Grèce.
Une route sinueuse et un sentier pittoresque mais abrupt relient Skala, port principal de l’île, à Chora, la capitale, agglomération médiévale entourant le monastère historique du 11e siècle au sommet de la colline. L’architecture de Chora est unique, avec de nombreuses maisons et bâtisses néoclassiques blanches construites dans le style traditionnel Égéen, imbriquées en un pittoresque chaos. Ses ruelles étroites avec quantité de boutiques, d’estaminets et de restaurants traditionnels, respirent l’air du passé. Aucun véhicule n’est autorisé à Chora, ce qui contribue grandement à la tranquillité des lieux.

 

Lundi 7 septembre 2009 – île de Lesbos (Mytilène)

Lesbos est une île grecque du nord de la Mer Égée, dont la côte est très proche de la Turquie. Construite à l’extrémité sud-est de l’île, sa capitale Mytilène (nom par lequel l’île est souvent désignée), est le siège de l’évêque métropolite de l’Eglise orthodoxe. Lesbos_(Mytilene)L’île compte 37'000 habitants pour une superficie de 107 kilomètres carrés. Lesbos possède deux vastes plans d’eau, le golfe de Yéra, à l’ouest, et le golfe de Kalloni, au centre, qui confèrent à l’île sa forme de croissant. C’est l’une des rares îles de Grèce où la plupart des villes et villages ont conservé leur style architectural original. Jusqu’à récemment, l’île n’était pratiquement pas fréquentée par les touristes, bien qu’ayant de nombreux sites à explorer, entre ses forteresses byzantines, ses jolis villages et ses plages splendides.
Les saints de Lesbos récemment canonisés, Saint Raphaël, Saint Nicolas et Sainte Irène, furent martyrisés par les Turcs le mardi de Pâques 9 avril 1463, dix ans après la chute de Constantinople. Durant près de 500 ans, ils furent complètement oubliés même par les habitants de Lesbos, jusqu’à ce que St Raphaël apparaisse à certaines personnes au milieu du 20e siècle pour leur indiquer le lieu de son martyre. Ses reliques ont été découvertes le 13 juin 1960. Les trois saints sont apparus soit séparément, soit ensemble, disant aux gens qu’ils désiraient que l’on se souvienne d’eux. Ils demandèrent qu’ils soient peints en icônes, qu’une liturgie soit composée pour eux, et ils indiquèrent où se trouvaient leurs reliques. À partir des descriptions de ceux qui avaient vu les saints, leur icône fut peinte par le maître iconographe Photios Kontoglou. Leur liturgie fut composée par le père Gerasimos, du monastère de la Petite Sainte Anne, sur le Mont Athos.

"Tous bénirent les voies du Seigneur, juge équitable qui fait la lumière sur choses cachées." (2 Maccabées 12.41)

Saint_Raphael,_Nicolas_et_IreneSaint Raphaël est grand, d’âge moyen et arbore une barbe de longueur modérée. Ses cheveux sont noirs, légèrement grisonnants. Son visage est majestueux, expressif, et empli d’une grâce céleste. Saint Nicolas est un peu plus petit, mince, avec une courte barbe blonde. Il montre un grand respect pour St Raphaël. Sainte Irène est représentée usuellement avec une longue robe jaune tombant jusqu’à ses pieds. Sa chevelure blonde est divisée en deux tresses tombant de chaque côté sur son buste.
Saint Raphaël est né sur l’île d’Ithaque vers 1410 et fut élevé par de pieux parents. Son nom de baptême était Georges ; il prit le nom de Raphaël en entrant au monastère ; il fut ordonné au sacerdoce, puis fut nommé archimandrite et chancelier. En 1453, Saint Raphaël vivait en Macédoine avec son compagnon moine, le diacre Nicolas, natif de Thessalonique. En 1454, la Thrace ayant été envahie par les Turcs, les deux moines se réfugièrent sur l’île de Lesbos, où ils furent recueillis, près de Thermi, au monastère de la Nativité de la Theotokos, dont Saint Raphaël devint l’higoumène (prieur du monastère). Au printemps 1463, les turcs attaquèrent le monastère et prirent les moines, qui furent torturés du Jeudi Saint au mardi de Pâques. Saint Raphaël fut attaché à un arbre et ses bourreaux le scièrent au niveau de la mâchoire, le décapitant. Saint Nicolas fut également torturé et mourut en assistant au martyre de son compagnon.
Sainte Irène avait douze ans et était la fille de Basile, le maire du village. Elle et sa famille avaient couru au monastère pour avertir les moines de l’arrivée des Turcs. Le cruel Hagarenes lui coupa un bras et le jeta aux pieds de ses parents ; puis la pure vierge fut jetée sur un feu dans un coffre de torchis où elle suffoqua sous les yeux de ses parents, qui furent ensuite mis à mort. Sa tombe ainsi que le coffre de torchis furent retrouvés le 12 mai 1961 sur les indications précises de St Raphaël, St Nicolas et Ste Irène lors de leurs apparitions.
D’autres encore reçurent la couronne du martyre : Basile et Marie, les parents de Sainte Irène, Théodore, l’instituteur du village, et Hélène, âgée de quinze ans, cousine de sainte Irène.
Suite à l’intercession de ces saints, de nombreux miracles ont eu lieu non seulement à Lesbos mais également dans le monde entier. Ils se hâtent d’aider ceux qui les invoquent, guérissant les malades, consolant les affligés, accordant le soulagement des souffrances, et ramenant à l’Eglise beaucoup d’incroyants et d’impies.

Mantamadou - L’Archange Saint Michel

Sur l’île de Lesbos (Mytilène), les pèlerins ont visité le célèbre monastère des Taxiarches (Archanges), près de Mantamadou.

Au cours des 10e et 11e siècles, au zénith de l’empire byzantin, l’activité des pirates sarrasins culminait également. Ils ravageaient les îles de l’Égée, volant, brûlant et capturant les gens pour les vendre dans les marchés d’esclaves de l’est de Lesbos, île riche et attirante qui était déjà la proie de prédilection des pirates. Dans la région de Mantamadou se trouvait un monastère d’hommes dédié aux Archanges Michel et Gabriel et à tous les anges, dont la fondation date de la nuit des temps.
A Mantamadou, lorsque nous approchons du monastère des Taxiarches (Archanges), nous remarquons son aspect de château-fort avec de hautes murailles et un donjon. Selon la tradition, c’était un véritable monastère refermant de nombreuses objets en or : reliques, icônes, offrandes et autres trésors d’Eglise. Les moines qui y vivaient avaient une attitude angélique. Humbles et parlant doucement, ils avaient une présence imposante et un courage redoutés des pirates, qui craignaient de les affronter. À de nombreuses reprises, leurs tentatives de prendre le monastère se sont heurtées à une âpre résistance.
Finalement, les pirates décidèrent de prendre le monastère par la ruse. Un soir de printemps, ils firent voile pour Lesbos. Ils s’approchèrent du monastère vers minuit en se cachant derrière les arbres. Ils connaissaient la routine habituelle du monastère et ils attendirent que les moines se rendent dans l’église pour la prière de la nuit et que ceux qui veillaient sur le donjon soient distraits par les chants angéliques de leurs frères. C’est là qu’ils attaquèrent. Ils tuèrent d’abord le moine chef des vigiles, puis, silencieusement, massacrèrent un à un tous les moines dans l’église. Puis ils se glissèrent dans le sanctuaire et y abattirent les prêtres qui célébraient la liturgie ; l’abbé fut découpé en morceaux sur l’autel.
Dans le monastère, se trouvait également un jeune frère laïc, Gabriel, qui, témoin de ces atrocités, rampa sur le toit du monastère pour sauver sa vie. Les pirates le virent et essayèrent de le suivre pour le tuer, Mais, à ce moment, un bruit de tonnerre se fit entendre et le toit fut miraculeusement transformé en une mer déchaînée ! Au-dessus de la crête blanche des vagues, apparut un immense et terrifiant soldat portant une épée de feu. Il s’avança vers les pirates, qui lâchèrent leurs armes et leur butin, et s’enfuirent paniqués.
Gabriel, le seul survivant de cette tragédie, tremblant d’effroi du miracle, alla s’agenouiller devant l’icône de Saint Michel Archange. Revenu du choc, il leva les yeux. Mais, au lieu de l’icône peinte, c’est Saint Michel en personne qu’il vit, manifestement vivant et revêtu d’une divine douceur.
Le frère laïc ressentit le désir de faire le portrait du visage qu’il avait vu. “Saint Michel Archange”, implora-t-il, “intercède auprès du Seigneur pour qu’Il accorde le repos aux âmes de mes frères, et pour qu’Il me rende digne de peindre ta belle image !” Immédiatement, comme illuminé par l’archange, Gabriel prit une éponge et recueillit pieusement sur le sol le sang de ses frères et le déposa dans un vase ; puis, il le mélangea à de la poudre d’argile blanche et commença à modeler le visage de l’archange.

Icone_de_St_Michel_Archange
Mantamadou -
L’icône miraculeuse en bas-relief de Saint Michel Archange

Dès le début, Gabriel sentit qu’il était aidé par l’archange dans son travail. Ses mains, comme mues par une force invisible, modelèrent rapidement et fermement dans l’argile le visage de l’archange Michel. C’était le visage-même qu’il avait vu sur le toit de l’église. Il était si absorbé par la représentation du visage de l’archange qu’il ne remarqua pas qu’il était à court d’argile et qu’il n’en aurait pas assez pour modeler le corps de l’archange. Alors, il fit à la place une mince ligne pour le corps et de petites lignes pour les bras et les jambes, comme les personnages en bâtonnets dessinés par les jeunes enfants.
Au crépuscule, Gabriel avait achevé l’icône de l’archange et les villageois de Mantamadou, sur leurs chevaux, commençaient à arriver au monastère. La scène terrifiante du massacre les fit frémir. Ils virent que les pirates étaient morts eux aussi et jonchaient le sol partout dans la cour. Chacun d’eux avait été tué d’un coup d’épée qui les avait fendus du front à l’abdomen, partageant leurs corps en deux moitiés. Le coup d’épée était identique sur chaque pirate ! Aucun des villageois ne demanda qui les avait tués. Tous avaient deviné l’identité du vengeur.
Cette icône est maintenant conservée à l’intérieur de l’église. De nombreux habitants de l’île témoignent d’expériences personnelles de miracles suite à leurs prières à Mantamadou. Cela est manifeste au vu de la multitude d’ex-voto conservés dans l’église. Jusqu’à ce jour, le pèlerin contemplant cette icône ressent des émotions variées : l’expression de l’icône peut paraître sévère, triste ou joyeuse, selon ce que l’archange veut signifier à chaque pèlerin ou fidèle.

 

Mardi 8 septembre 2009 - Kavala (Néapolis) et Philippes

Durant son second périple missionnaire, St. Paul visita la ville de Troas, sur la côte Méditerranéenne. Une nuit, alors qu’il était à Troas, Paul eut une vision :
‘Un Macédonien lui apparut et lui adressa cette prière: “Passe en Macédoine et viens à notre secours”. Sitôt après cette vision, nous cherchâmes à partir pour la Macédoine, persuadés que Dieu nous appelait à y porter l’Evangile Embarqués à Troas, nous firent voiles directement vers Samothrace, et le lendemain sur Néapolis, d’où nous gagnâmes Philippes, principale cité de ce district de Macédoine.’ (Actes 9-12)

KavalaSise sur les flancs du mont Symbolon, la ville de Kavala apparaît comme un grand amphithéâtre entourant un port concave avec des rues en pente. Bien que la ville compte 100'000 habitants, elle donne l’impression d’un village. Importante route commerciale de l’antiquité, cette ville jouit toujours de la prospérité comme centre d’un lucratif commerce du tabac, sur une route commerciale est-ouest majeure à moins de 200 km de Thessalonique. A l’époque romaine, la ville servait de port pour l’importante garnison romaine de Philippes, à une quinzaine de kilomètres, et accessible uniquement par une côte raide sur le flanc ouest du mont Symbolon. Selon les archéologues, l’histoire de la région remonte au néolithique, 9'000 ans avant notre ère. Des fouilles récentes ont également révélé des traces d’un réseau d’anciens villages apparus durant la période classique (de -500 à -336).
Kavala fut dominée par les Romains en -168. Avant la bataille de Philippes, en -42, la cité de Kavala était le siège de Brutus et Cassius. Après leur défaite par Marc Antoine et Octave, la ville fut renommée Néapolis, « ville nouvelle » et portait ce nom à l’époque de la visite de St Paul (Actes 16). Avec la montée de l’hégémonie ottomane au 14e siècle, les Ottomans renommèrent le port «Cavallo» («cheval», en latin). Vers le 16e siècle, la ville avait développé une importance stratégique, le flux d’informations vers les provinces des Balkans dépendant des villes-clés sur la route de Constantinople. Le sultan Süleyman ‘le Magnifique’ ajouta à la stabilité de la ville de Kavala en la dotant d’un impressionnant aqueduc qui amenait l’eau des sources du mont Symbolon jusqu’à la péninsule fortifiée.
Philippes est particulièrement connue par la bataille fratricide entre les deux armées romaines respectives du Triumvirat et des Républicains, à la suite du meurtre de Jules César. Les riches gisements d’or des collines de Pangée ont amené les habitants de l’île de Thasos à fonder une ville qu’ils appelèrent Krenides (Krínides) à cause des nombreuses sources (krenai) de la région, nom qui s’est perpétué jusqu’à nos jours. En -361, de nouveaux arrivants s’établirent sur le site, mais, seulement cinq ans plus tard, la ville fut prise par Philippe II de Macédoine, qui la renomma Philippes.
Bien que St Paul ait posé pour la première fois le pied en Europe à Néapolis (Kavala) durant son premier périple missionnaire, ce fut à Philippes, 15 km au nord-ouest de Kavála sur la route de Dráma, qu’il établit la première communauté chrétienne d’Europe.
Accompagné par Silas, Timothée et peut-être également par Luc, auteur des actes des Apôtres, St Paul prêcha pour la première fois sur sol européen à Philippes (Actes 16.12‑40) et y baptisa Lydie, marchande de pourpre, dans une rivière à l’ouest de la ville. Alors qu’il était à Philippes, son exorcisme d’un démon d’une jeune esclave causa une grande émotion dans la ville, qui conduit à l’arrestation de Paul et de Silas et à leur condamnation à être fouettés. Un tremblement de terre ouvrit leur prison. Lorsque le geôlier vit cela, il allait se suicider pensant que tous les prisonniers s’étaient échappés et sachant qu’à cause de cela, il serait sévèrement puni. Paul l’en empêcha, l’assurant qu’en fait, tous les prisonniers étaient encore là. Le geôlier devint alors l’un des premiers chrétiens d’Europe (Actes 16.25‑40). À cette époque, c’est à peine s’il y avait là une communauté juive, et il n’y avait pas de synagogue (Actes 16.13). Cette communauté semblait ne compter que des femmes, et se réunissait au bord de la rivière, lieu de réunion fréquemment utilisé en l’absence de synagogue.
Paul visita la ville à deux autres occasions, en 56 et en 57. L’Epître aux Philippiens date de 61 ou 62 et montre l’impact immédiat de l’instruction de Paul.
 ‘Menez seulement une vie digne de l’Evangile du Christ, afin que je constate, si je viens chez vous, ou que j’entende dire, si je reste absent, que vous tenez ferme dans un même esprit, luttant de concert et d’un cœur unanime pour la foi de l’Evangile, et nullement effrayés par vos adversaires : c’est là un présage certain pour eux de la ruine et pour vous du salut. Et cela vient de Dieu : car c’est par Sa faveur qu’il vous a été donné, non pas seulement de croire au Christ, mais encore de souffrir pour Lui. Par là, vous menez le même combat que vous m’avez vu soutenir et que, vous le savez, je soutiens encore.’ (Philippiens 1.27‑30)

Philippes“L’Epître aux Philippiens est un texte joyeux, contenant des nouvelles et des messages de fraternité ; les Philippiens furent la seule Eglise dont Paul accepta des cadeaux. Elle contient également de précieuses réflexions de Paul sur son union vitale avec le Christ dans ses souffrances. Un des passages le plus important est l’hymne d’exaltation du Christ citée par Paul : elle met en contraste l’obéissance du Christ et l’orgueil d’Adam et sa chute. La dater est difficile et, bien sûr, elle peut être un assemblage de trois courtes lettres” (commentaire de la Nouvelle Bible de Jérusalem, 1990).
Le développement ultérieur du Christianisme à Philippes est bien attesté, notamment par une lettre de Polycarpe de Smyrne adressée à la communauté de Philppes vers l’an 160, ainsi que par des inscriptions funéraires.
Résultat de l’expansion du message du Christianisme dans la région, l’Eglise s’y renforça et, sous les Byzantins, vers l’an 350, Philippes, siège de l’Evêque, prit alors le nom de "Christopolis". C’est ainsi qu’est mentionnée la ville au cours de la période byzantine. Même les Croisés francs appelèrent le port "Christople". De nos jours, le site a révélé de nombreuses évidences de vénération de différents dieux païens dans les bas-reliefs trouvés dans le périmètre de la ville. Ces images comprennent des images de dieux grecs et thraces, de dieux orientaux (peut-être babyloniens), et des dieux égyptiens, Isis et Sérapis. Même Harpocrates (Horus) avait là un sanctuaire. Au-dessus de la ville, sur l’acropole, on voit toujours les restes des remparts et défenses de la citadelle. En plus, on peut y voir également un imposant théâtre construit au 4e siècle avant notre ère, puis altéré aux 3e et 2e siècles.

 

Mercredi 9 septembre 2009  - Thessalonique et Véria (Bérée ou Béroia)

Thessalonique est la seconde plus grande ville de la Grèce, avec actuellement une population d’un million d’habitants. Elle est la plus ancienne ville d’Europe, fondée en -315 par le roi Cassandre de Macédoine pour célébrer le succès de ses campagnes contre les Perses ; il la nomma du nom de son épouse Thessalonique, fille de Philippe II et sœur d’Alexandre le Grand. Elle fut construite à l’emplacement d’un établissement dorique de rois macédoniens du 5e siècle avant notre ère. Le port fut construit pour être la principale base navale et port de la macédoine sur le Golfe Thermaïque, et relia ensemble vingt-six villages, dont l’un nommé "Thermae", construit par Hérodote au 5e siècle avant notre ère et mentionné dans son livre Polymnie qui relate l’expédition du Perse Xerxes le Grand contre les Grecs.
Thessalonique1En tant que successeur d’Alexandre le Grand, Cassandre disposait de ressources considérables. Il érigea autour de la ville une muraille massive. Son importance stratégique s’accrut avec l’achèvement de la «via Egnatia» qui rendait le port accessible aux autres villes macédoniennes et qui traversait le centre de la ville, où elle existe encore de nos jours. Cette route s’étendait à l’ouest jusqu’à Dyrrachium (Durrës, en Albanie) sur la mer Adriatique, sur un tracé difficile le long de la rivière Genusus (Shkumbin), franchissant la chaîne de montagnes des Candaviae puis parcourant les hautes terres autour du Lac Ohrid. Puis elle tournait vers le sud, passant plusieurs hauts cols pour atteindre la côte nord de la Mer Egée à Thessalonique. De là, elle parcourait la Thrace jusqu’à Byzance (qui deviendra plus tard Constantinople, et maintenant Istanbul), parcourant une distance totale de 746 milles romains, soit 1’120 kilomètres. Comme les autres routes romaines, elle était large de vingt pieds (six mètres), était pavée de larges dalles polygonales ou recouvertes d’une couche de sable durci.
En -146, Thessalonique devint la capitale de la province romaine de Macédoine. Les écrits romains l’appellent  "Mère de la Macédoine", et Cicéron y a séjourné plusieurs fois. Durant la guerre civile romaine (de -49 à -31), Thessalonique soutint Marc-Antoine et Octave, qui y vinrent après leur victoire. Après -42, Thessalonique obtint d’Octave, devenu Empereur, l’autonomie comme ville libre, et fut peuplée par des Grecs, des Romains et des Juifs.
Thessalonique2St. Paul apporta le message du Christianisme à Thessalonique en l’an 50. En l’an 303, un officier romain, Demètre (Demetrius), y fut martyrisé ; il devint plus tard le saint patron de Thessalonique. Thessalonique grandit jusqu’à devenir la seconde plus importante ville de l’Empire Byzantin, après Constantinople, et fut ornée de nombreuses œuvres architecturales aussi majestueuses que belles, dans toutes les formes de l’art byzantin. Après cette ère illustre, la ville fut fréquemment vaincue mais, après chaque catastrophe, Thessalonique recouvra sa splendeur, revêtue des atours éternels de son ancienne gloire byzantine. La ville compte de nombreux monuments magnifiques : L’Arche de Galérius et la Rotonde décorée de mosaïques, Agia Sofia (Sainte Sagesse), l’église de l’Ahiropiitos, le monastère de Vlatadon, Saint Dimitrios, des églises représentant chaque phase de l’art byzantin, en architecture, en peinture ainsi que dans les murailles, châteaux et tours dont la fameuse Tour Blanche, construite à l’emplacement d’une tour plus ancienne, et l’autre tour, sa jumelle, le Trigone. Thessalonique est souvent appelée la Symprotevousa (la co-capitale) de la Grèce, elle qui était jadis appelée Symbasilevousa (co-reine) de l’empire byzantin.
Alors qu’il était à Thessalonique, St Paul se rendit à la synagogue et, ‘durant trois sabbats consécutifs, leur développa les arguments de l’Ecriture, leur expliquant et leur prouvant comme il était prévu que le Christ devrait souffrir et ressusciter des morts.’ (Actes 17. 2-3)
Thessalonique3Certains crurent – parmi eux certaines des femmes les plus influentes de la ville – mais beaucoup de Juifs qui n’avaient pas cru causèrent une émeute dans la ville et attaquèrent la maison de Jason pour qu’il leur livre Paul et Silas. Les émeutiers traînèrent Jason et d’autres croyants devant le gouverneur, accusant Jason d’héberger des traîtres à César. Jason et les autres frères furent acquittéd à la condition que Paul quitte la région. St Paul et Silas furent immédiatement emmenés de nuit à Bérée.
“La première Epître de St Paul aux Thessaloniciens est probablement la plus ancienne lettre de St Paul que nous possédions, écrite en l’an 50. Elle commence par une louange affectueuse à la communauté pour son exemple de foi. Son thème principal est l’imminence de la Seconde Venue du Christ, que St Paul décrit dans un langage richement imagé, symboles conventionnels du jugement de Dieu. Il souligne particulièrement la soudaineté avec laquelle viendra le jugement de Dieu. Cette emphase était si forte qu’il jugea nécessaire de calmer leur excitation en leur expliquant, dans sa seconde Epître aux Thessaloniciens, que le temps n’est pas encore mûr.” (Commentaire de la Nouvelle Bible de Jérusalem, 1990)
Après son départ de Thessalonique, St Paul y envoya Timothée.

Veria (Bérée ou Béroia)

VeriaLa ville de Bérée (Veria, en grec moderne) fut fondée durant la période archaïque (de -750 à -480 avant notre ère) dans la région sud-ouest de la Macédoine, à 73 kilomètre de Thessalonique. Ses fondateurs étaient vraisemblablement Thraces et Phrygiens, et ses vestiges datent de l’an -700, alors que la ville était probablement devenue un important marché agricole. La moyenne période amena à la région une grande prospérité, et la ville était considérée comme l’une des plus importantes de la région, avec plusieurs églises magnifiques ornées de fresques datant du 12e siècle. Plus de 37 églises de la période byzantine ont été identifiées, mais les spécialistes pensent que Bérée a pu compter jusqu’à cent églises. La ville est érigée sur une crête dotée des deux bassins bien irrigués des rivières Eliakomon et Axios. Les plaines alluviales au nord du mont Vermio étaient (et sont toujours) riches en vergers de pommes, poires et pêches. Les spécialistes estiment qu’elle put compter 60’000 à 70’000 habitants, soit le double de la population actuelle. Un barrage avec une importante centrale hydroélectrique sur la rivière Eliakomon dessert actuellement l’industrie locale, et la région est encore considérée comme raisonnablement saine.
Durant son second voyage, St Paul s’enfuit nuitamment de Thessalonique pour Bérée où il enseigna dans la synagogue.
‘Ici, les Juifs étaient d’âme plus noble que ceux de Thessalonique, et ils accueillirent la Parole avec empressement ; chaque jour, ils étudiaient l’Ecriture afin de vérifier si tout était exact. Beaucoup d’entre eux embrassèrent ainsi la foi, de même que, parmi les Grecs, des dames de haut rang et bon nombre d’hommes.’ (Actes 17.11‑12)
St_Paul_a_Thessalonique L’étude quotidienne de l’Ecriture devint un exemple pour les premiers chrétiens. Cet accueil fut vraisemblablement un véritable répit pour l’Apôtre et son équipe, mais ce répit fut de courte durée. Lorsque les Juifs de Thessalonique qui ne croyaient pas le message de Jésus prêché par St Paul apprirent que ce dernier poursuivait son ministère à Bérée, ils y vinrent dresser les gens contre lui, l’obligeant à fuir à nouveau, cette fois pour Athènes. St Paul laissa Silas et Timothée prendre soin durant quelques temps des croyants à Bérée et à Thessalonique.
Dans la Bérée moderne, un monument triptyque a été érigé en souvenir de l’œuvre de St Paul. Le monument incorpore trois marches d’escalier qui ont été sauvées à l’occasion de travaux dans une école voisine. Ces marches étaient connues pour appartenir à l’ancienne synagogue. Le triptyque est fait de mosaïques polychromes et montre trois tableaux : la vision du Macédonien, St Paul, et l’adresse aux Béréens.

 

Jeudi 10 septembre 2009 – le port de Volos – les Météores

Volos est un port situé sur la mer Egée, au centre de la Grèce, à 326 km au nord d’Athènes et à 215 km au sud de Thessalonique. La ville de Volos, avec une population de 71'000 habitants, est le chef-lieu du département de Magnésie, dans la région de Thessalie. Erigée au plus profond du Golfe Pagasétique, au pied du mont Pélion, Volos est le seul débouché maritime de la Thessalie, la plus vaste région agricole du pays. L’agglomération de Volos est un important centre industriel, alors que son port constitue une plaque tournante entre l’Europe, le proche-Orient et l’Asie. Volos est le troisième plus grand port commercial de la Grèce. Avec une activité importante due à ses liaisons par ferry et hydrofoil avec l’archipel voisin des Sporades, notamment Skiathos, Skopelos et Alonissos, ainsi qu’avec les îles de Lemnos, Lesbos, Chios et Skyros. Reconstruite à la suite des séismes catastrophiques de 1955, Volos est la plus moderne des villes portuaires grecques ; l’agglomération comprend les municipalités de VolosVolos, Nea Ionia et Iolkos, ainsi que plusieurs faubourgs plus petits. C’est à Volos que se trouve l’Université de Thessalie, l’une des plus importantes du pays.

Les monastères des Météores

Meteores1Les Météores (nom qui signifie “suspendu”, “dans l’air”, “dans le ciel”), situés en Thessalie, près de la ville de Kalambaka, sont l’un des plus vastes et des plus importants groupes de monastères orthodoxes de l’Orient, le second après le Mont Athos. Les monastères sont construits sur des colonnes naturelles de grès, aux confins nord-ouest de la plaine de Thessalie, près de Trikala, de la rivière Pinios et de la chaîne de montagnes de Pindus. Ils comptent six monastères inscrits par l’UNESCO au patrimoine mondial des sites remarquables.
Bien que l’on ne sache pas exactement à quelle époque la tradition monastique s’est établie aux Météores, on pense que des moines ermites vivaient déjà dès le 11e siècle dans les grottes et cavités de ces rochers. Vers la fin du 11e siècle ou au début du 12e, une communauté monastique rudimentaire s’était déjà formée, appelée les Skete de Stagoi, centrée autour de l’église de la Theotokos (Mère de Dieu) qui existe toujours aujourd’hui. Les moines ermites, à la recherche d’un refuge contre l’occupation turque en pleine expansion, trouvèrent que les inaccessibles colonnes de rocher des Météores leur fourniraient un refuge idéal. Initialement, les ermites menaient une vie de solitude, ne se rassemblant que le dimanche et certaines fêtes religieuses dans une chapelle érigée au pied du rocher de Dhoupiani. Bien que plus de vingt monastères aient été construits entre le 14e et le 16e siècle, il n’en reste que six aujourd’hui : Le Grand Météore (ou Monastère de la Transfiguration), Varlaám, St Etienne, la Sainte Trinité, St Nicolas Anapausas et Rousanou.
Meteores2En 1344, St Athanase Koinovitis, du Mont Athos, amena avec lui aux Météores un groupe de moines. De 1356 à 1372, il érigea le premier monastère, celui du Grand Météore, sur un large rocher, ce qui convenait parfaitement aux moines ; ils y étaient à l’abri des bouleversements politiques et contrôlaient complètement l’entrée du Monastère. Le seul moyen de l’atteindre était d’escalader une longue échelle, qui était relevée lorsque les moines se sentaient menacés. Selon la tradition, St Athanase n’eut pas à escalader le rocher : il y fut déposé par un aigle.
En 1517, Nectaire et Théophane érigèrent le monastère de Varlaám, réputé pour conserver l’index de St Jean et l’omoplate de St André. Selon les termes de l’UNESCO, "Là où le monastère de Varlaám domine la vallée, le panier dans lequel les intrépides pèlerins étaient hissés verticalement le long de la paroi de 373 mètres symbolise la fragilité d’une façon de vivre traditionnelle menacée d’extinction."
L’accès aux monastères était effectivement extrêmement difficile, exigeant des guirlandes de longues échelles arrimées les unes aux autres, ou alors un panier, qui servait à hisser tant les personnes que les provisions alimentaires. Cela exigeait un solide élan de foi, les cordes n’étant remplacées – du moins c’est ce que dit l’histoire - que «lorsque le Seigneur avait permis qu’elles rompent» ! Vers 1920, cet état de choses fut amélioré : des marches furent taillées dans le rocher, rendant les lieux accessibles au moyen d’une passerelle depuis le plateau voisin. Durant la Seconde Guerre mondiale le site fut bombardé et de nombreux trésors artistiques furent volés. Des six monastères restant actuellement habités, cinq le sont par des moines et un par des moniales. Chacun des monastères compte moins de dix occupants. Les monastères comptent maintenant parmi les sites touristiques les plus populaires du monde et servent principalement de musées.
Les rochers sont constitués d’un conglomérat de galets liés par du grès (sable) formant un béton naturel appelé «poudingue» formé par la pression et la chaleur il y a 60 millions d’années. Les mouvements tectoniques ultérieurs ont peu à peu soulevé le fond marin, créant un haut plateau et causant de nombreuses fractures dans l’épaisse couche de poudingue. L’érosion par la pluie, le vent et des températures extrêmes ont morcelé le plateau en d’énormes colonnes de rocher striées de lignes horizontales caractéristique de couches de sédiments d’une mer préhistorique. L’écrivain grec Hérodote écrivait au cinquième siècle avant notre ère que la population locale racontait que la plaine de Thessalie fut jadis une mer. Mais ce que la mémoire humaine décrit là est plus probablement une inondation à la fin de la dernière ère glacière, il y a environ 8'000 ans. Toutefois, les rochers des Météores n’ont été mentionnés ni par Hérodote ni par les d’autres écrivains grecs.

 

Le vendredi 11 septembre, les pèlerins débarquaient au Pirée, le port d'Athènes, pour s'en retourner chacun dans son pays, chacun dans sa communauté, tous imprégnés du désir de notre Seigneur de voir se réaliser bientôt l'Unité de Son Eglise, et d'être un sous Son Saint Nom.

 

Pour ce pèlerinage, l'équipe d'organisateurs de La Vraie vie en Dieu de Grèce avait loué un bateau (solution finalement la plus économique), ce qui a permis aux pèlerins de s'installer pour toute la durée du pèlerinage au lieu de devoir emmener chaque matin tous leurs bagages en vue, chaque soir, d'un nouvel hébergement.

Le bateau
Le bateau loué pour le pèlerinage oecuménique international 2009 de La Vraie Vie en Dieu,
photographié ici durant le pèlerinage samedi 5 septembre 2009 depuis le Monastère de St Jean, à Chora, en l'île de Patmos

 

St Jean dans le repos de l'Esprit (Ap 1.17)
 - Vision de St Jean (Ap 1.11-20) - 
(D'après l'icône de la Grotte de l'Apocalypse, Patmos, 1596)
St Jean dans le repos de l'Esprit (cf. Ap 1.17)
- Vision de St Jean (cf. Ap 1.11-20) -

(d'après l'icône de la Grotte de l'Apocalypse, Patmos, 1596)

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Mise en page : 10-10-09 19:00
Mise à jour : 25-10-09 18:00
Association La Vraie Vie en Dieu - Suisse
tlig-ch@tlig.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Confessions chrétiennes représentées au pèlerinage :
(par ordre alphabétique)

- Eglise Anglicane
- Eglise Arménienne Catholique
- Eglise Arménienne Orthodoxe
- Eglise Catholique Romaine
- Eglise Ethiopienne Catholique
- Eglise Ethiopienne Orthodoxe
- Eglise Evangélique
- Eglise Grecque Orthodoxe
- Eglise Indienne Orthodoxe
- Eglise Luthérienne
- Eglise Melkite Catholique
- Eglise Roumaine Orthodoxe
- Eglise Russe Orthodoxe
- Eglise Syrienne Catholique
- Eglise Syro-Malankare Catholique
- Eglise Ukrainienne Orthodoxe
- Eglise Vieille-Catholique